La recette Gerets

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Une défense retrouvée
Décriée durant toute la première partie de la saison, la défense marseillaise aura été considérée comme le coupable idéal des vicissitudes sportives de l’OM. Depuis le début de l’année, elle est pourtant redevenue l’assurance tous risques d’une équipe olympienne plus hermétique que jamais. Renato Civelli symbolise ce renouveau. Désigné dès le début de saison par Eric Gerets comme le cinquième défenseur central et condamné à cirer le banc, l’Argentin a su profiter des blessures pour assurer bien plus qu’un simple rôle d’intérimaire. Les ajustements tactiques de Gerets et le travail de harcèlement des attaquants ont joué également un rôle non négligeable à ce niveau.
Le retour des joueurs clés
Il n’y a pas si longtemps, on avait l’impression que Marseille n’avait pas d’âme. L’absence de son taulier, Lorik Cana, lui faisait cruellement défaut. Le capitaine marseillais insuffle son tempérament de guerrier et sa rage de vaincre à l’ensemble de ses coéquipiers. Véritable fédérateur, son retour coïncide avec la bonne série actuelle de l’OM. Tout sauf un hasard. Auteur de deux bonnes prestations d’affilée, face à l’Ajax et Paris, Valbuena semble aussi avoir retrouvé la percussion qui donnait le tournis aux défenses adverses l’an dernier. Deux retours au premier plan qui tirent les Marseillais vers le haut et fluidifient leur jeu.
Une discipline tactique
On a toujours loué les qualités techniques des joueurs marseillais. Pourtant, il semblerait que leur véritable force soit devenue leur discipline tactique. A l’image de la débauche d’énergie colossale de Brandao dans le harcèlement défensif, tout le monde se met au diapason. Le placement et le replacement sont désormais les priorités des joueurs d’Eric Gerets. « C’est surtout la manière qui m’a plu, explique le Belge après la victoire à Paris. En gardant de la discipline tactique, on a livré un gros match. » Les consignes sont appliquées à la lettre et les résultats suivent. La rigueur du sorcier belge a fini par porter ses fruits.
Les bienfaits de la concurrence
Eric Gerets a fait de la concurrence une règle. Par nécessité certes mais peut-être davantage par choix. « J’espère que Koné sera rétabli comme ça il y aura une grande concurrence pour chaque position. C’est ce qui peut arriver de mieux à un entraîneur », assure le technicien belge. A Marseille, personne n’est assuré d’être un titulaire indiscutable. « Les onze joueurs de Paris étaient ceux qui avaient le droit de jouer. Et ils ont mis pas mal de pression sur les autres », a-t-il souligné. Niang et Ben Arfa, sur le banc dimanche dernier et alignés ce soir face à l’Ajax, seront donc revanchards. Ils vont vouloir prouver à Gerets que ce ne sont pas des seconds choix. Le turn-over instauré est une source de motivation supplémentaire. Chaque joueur doit prouver qu’il a l’étoffe d’un titulaire et le rendement de l’équipe n’en est que meilleur.