Les amis de Brice Taton s’expriment pour la première fois

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Lionel et Guillaume étaient des amis de Brice Taton . Abonnés du Téfécé, ils font partie des Indians. Comme Brice. Et comme Brice avant sa mort, ils jouent au sein de l'équipe de football loisir « Forza viola ». Pour la première fois depuis le drame qui a frappé leur ami, il s’exprime. Parce que le match retour, jeudi, face au Partizan fait évidemment remonter à la surface de douloureux souvenirs. Parce qu’il faut bien affronter la disparition d’un être cher. « J’ai pas envie d’aller au stade, avoue Lionel. J’irai parce qu’il faut que j’y sois. Mais surtout je veux qu’il ne se passe rien dans tous les sens du terme. Je veux qu’il n’y ait aucune provocation. Personnellement, j’aimerais presque que le match ne se joue pas. Qu’il passe le plus vite possible et qu’on passe à autre chose. »
La venue à Toulouse du club serbe pourrait évidemment déclencher des réactions violentes de la part des supporters toulousains. C’est surtout ce que veulent éviter Lionel et Guillaume. « Ce n’est pas bien de garder de la haine, souligne Lionel. Même si on ne peut pas excuser, ni pardonner. Il ne faut pas tomber dans le mauvais côté de ces gens-là. Il faut éviter toutes mauvaises pensées. Il faut que justice soit faite et c’est ça le plus important. »
« Surtout que justice soit faite »
Le Partizan a annoncé qu'il n'organiserait pas de déplacement officiel de supporters. Mais, chez les Grobaris (Les croque-morts, le surnom des supporters serbes), des indépendants pourraient tout de même se rendre à Toulouse où 400 policiers sont d’ores et déjà mobilisés. Forcément, il y a beaucoup de craintes et beaucoup de crispations autour de ce match. « Il faut que ça se passe bien, affirme Guillaume. On ne sait pas combien de Serbes seront là. J’espère qu’ils auront la décence de bien se comporter, qu’ils seront humbles. En tout cas, ce sera un moment intense en émotion. »