Ligue Europa : Bordeaux et l’OM peuvent-ils assumer ?

Yoan Gouffran - -
« Si cette année, la France a perdu une place à l’indice UEFA, c’est parce que des équipes n’ont pas joué à fond la Ligue Europa ». Après avoir vu la Ligue 1 descendre au 6e rang du classement UEFA, Jean-Michel Aulas, le président de l’OL, a regretté ouvertement le manque d’intérêt des clubs français pour la Ligue Europa. Si cette saison les Lyonnais entreront dans la compétition lors de la phase de groupes, l’OM et Bordeaux espèrent les rejoindre, en passant le cap des barrages. Avec deux victoires en deux matches de Ligue 1, les deux clubs réalisent un début de saison idéal. Mais ont-ils les épaules suffisantes pour reproduire leurs bonnes performances sur la scène européenne ?
« J’ai joué deux ans la Coupe d’Europe avec Lens et j’ai toujours aligné la meilleure équipe pour gagner », assure l’entraîneur des Girondins, Francis Gillot. Opposé à l’Etoile Rouge de Belgrade jeudi (20h30) pour son match aller de barrages, Bordeaux ne compte pas faire de la figuration dans cette compétition. « On a un effectif conséquent et quelques très bonnes individualités, estime Nicolas de Tavernost, le patron de M6, l’actionnaire principal du club aquitain. On a de l’ambition cette saison. Ça veut dire qu’on visera le plus haut possible ».
Forts d’une série de 8 victoires consécutives, en prenant en compte la fin de saison dernière, les hommes de Gillot peuvent compter sur un groupe en pleine bourre. « On aborde cette Ligue Europa avec de la confiance, reconnaît Ludovic Obraniak. On doit confirmer notre bon début de championnat. C’est l’occasion de se confronter face à une équipe difficile à manœuvrer ». Ça sera également l’occasion pour les Girondins de retrouver une compétition qu’ils apprécient. Avec 22 participations, Bordeaux est le club français qui a disputé le plus de matches en Ligue Europa, anciennement appelée Coupe de l’UEFA (112 matches pour 57 victoires, 19 nuls et 36 défaites).
A Marseille, « priorité au championnat »
A Marseille, le discours est différent. Victimes de leur effectif réduit, les hommes d’Elie Baup pourraient avoir des difficultés à cumuler le championnat et la Ligue Europa. « Le club a affirmé qu’on jouait sur le deux tableaux. Maintenant, pas de la même manière, reconnaît l’entraîneur adjoint, Franck Passi. On n’a pas un effectif élargi. Mais on va essayer de donner le meilleur de nous-mêmes sur la Ligue Europa, sachant que la priorité reste le championnat. »
Après avoir passé le stade des qualifications face au club turc d’Eskişehirspor (4-1), les Marseillais abordent un nouveau long déplacement, en Moldavie, face au FC Sheriff (19h). Des voyages à répétition qui pourraient avoir des conséquences sur la forme physique du groupe olympien. « On espère avoir le moins de blessés et de suspendus possible, souffle Mathieu Valbuena. On va retrouver Loïc (Rémy) dans pas longtemps mais aussi Stéphane (M’Bia) et Souleymane (Diawara). Le mercato n’est pas fini, il y aura peut-être des départs et des arrivées ». Suffisamment pour affronter un calendrier surchargé ?