Match à haut-risque ce soir à Saint-Etienne

En marge du match contre l’Olympiakos ce soir (20h45), des heurts entre ultras grecs et stéphanois sont à craindre, en réponse à un incident survenu lors du match aller.

Le match retour des Verts mercredi soir à domicile contre l’Olympiakos ne devrait pas – sauf catastrophe – réserver de mauvaises surprises aux joueurs d’Alain Perrin, qui avaient mis un pied en 8es de finale dès la semaine dernière grâce à leur victoire probante à Athènes (3-1). L’incertitude réside plus dans les à côtés de la rencontre. La situation pourrait en effet dégénérer entre les supporteurs ultras des deux formations. Ce sont les ultras stéphanois qui ont mis le feu aux poudres lors du match aller en dérobant la banderole de leurs homologues de l’Olympiakos. Car dans le langage hooligan, une bâche dérobée est le pire des affronts et entraîne la dissolution du groupe. Un vol de banderole peut cristalliser les relations entre deux groupes de supporteurs, comme c’est le cas entre Lyonnais et Niçois.

L’inquiétude concerne ce que les Green Angels et les Magic Fans stéphanois ont l’intention de faire ce soir du trophée. Le plus probable est qu’ils se soient partagés la banderole. L’autre hypothèse voudrait que les Stéphanois aient remis leur butin aux Ultras du Panathinaikos, grand rival athénien de L’Olympiakos. Les Verts auraient rendu visite à leurs alliés du Pana au lendemain du match à Athènes.

La police craint ce soir que les supporteurs stéphanois ne brandissent la bâche dans le stade de Geoffroy-Guichard sous les yeux des fans ulcérés de l’Olympiakos. Dans le doute, les responsables de la sécurité et les autorités du club, ont diffusé un message aux supporteurs des Verts : « Si la banderole est exhibée ce soir, c’est un délit passible de prison et de dissolution de la section des supporteurs. »

Quelque 1200 supporteurs de l’Olympiakos sont attendus ce soir, parmi lesquels 140 classés « à risque ». Un certain nombre arrivera de Paris et de Belgique. De sources concordantes, une cinquantaine de hooligans parisiens devraient effectuer le déplacement pour prêter main forte à leurs « amis » grecs. 

La rédaction - Avec Edward Jay, Laurent Carle et Louis Chenaille