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OM: cette fois, Garcia n'a pas accablé ses joueurs

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En s'inclinant jeudi sur la pelouse de la Lazio Rome (2-1), l'OM a dit adieu aux 16es de finale de la Ligue Europa. Malgré ce revers, Rudi Garcia a voulu positiver après la rencontre dans le vestiaire du Stadio Olimpico. L'entraîneur marseillais a apprécié l'attitude affichée par ses troupes.

Cette fois, Rudi Garcia n’a pas voulu accabler ses joueurs. Le coach de l’OM avait passé une grosse soufflante à ses troupes dimanche soir après la large défaite à Montpellier (3-0). A Rome, jeudi soir, il a voulu positiver dans le vestiaire du Stadio Olimpico, malgré le revers face à la Lazio (2-1), synonyme d'élimination dès la phase de groupes de la Ligue Europa. "L’attitude et la volonté" affichées par ses joueurs ont plu à Garcia, qui a promis à son groupe que l’OM retrouverait rapidement le goût de la victoire "en y mettant le même investissement".

Ce discours positif n’est pas surprenant, la vérité étant que les joueurs et le staff de l’OM avaient déjà assumé l’élimination qui leur tendait les bras. Pas de colère, pas de crise dans le vestiaire, le groupe avait donc conscience que la qualification ne dépendait plus que d’un miracle.

"Depuis la première défaite contre la Lazio au Vélodrome, on se savait au bord de l’élimination. On voulait surtout se rassurer dans le jeu, mais on s’était déjà fait à l’idée que la Coupe d’Europe risquait de se terminer", confie avec sincérité un membre du staff olympien.

Garcia voulait piquer l'orgueil de certains

Cet état d’esprit s’est rapidement ressenti à la sortie des vestiaires. Les traits étaient un peu marqués par cette nouvelle défaite, mais les Marseillais ne semblaient pas être abattus. Un joueur, croisé juste avant de quitter le stade, résume l’état d’esprit des troupes au sortir du vestiaire: "Ça fait bizarre de se dire qu’on est déjà éliminés alors que notre aventure de la saison passée est encore toute récente. Bien sûr, l’élimination, on s’y était préparés. C’est plutôt l’enchaînement de défaites qui fait mal." Le groupe olympien a conscience de ne plus avoir le droit à l’erreur en Ligue 1.

C’était la teneur du discours de Garcia, qui leur a dit que le visage qu’ils avaient montré était plus conforme à ses attentes, que maintenant il fallait tout faire pour atteindre le podium et que leur saison allait se jouer sur la Ligue 1.

Quatre revers consécutifs, l’OM n’a jamais connu tel enchaînement depuis l’arrivée de Garcia. Mais le technicien olympien voulait aussi se servir de cette rencontre en Italie pour expérimenter un nouveau système, tester quelques joueurs sur des postes bien précis et piquer l’orgueil de certains.

Comment Garcia va-t-il gérer la concurrence?

Quelques enseignements: la défense à trois axiaux, avec le retour de Luiz Gustavo derrière, n’a pas déplu à Garcia. Duje Caleta-Car, impliqué sur le premier but de la Lazio, semblait touché moralement et son niveau actuel intrigue le staff. Le match de Maxime Lopez a été jugé convaincant. L’entrée de Dimitri Payet a déçu. Valère Germain n’a pas trop apprécié sa présence en tribunes.

La saison passée, la Ligue Europa avait permis à Garcia de conserver tout son groupe sous pression. C’est ce qui préoccupe quelques joueurs et ce sera l’un des enjeux de cette saison sans coupe d’Europe. Comment Garcia va-t-il gérer la concurrence sans l’Europe? "La deuxième partie de saison risque d’être un peu longue, désormais", confie un membre du vestiaire marseillais.

Les joueurs craignent-ils désormais l’accueil du Vélodrome dimanche contre Dijon? "C’est tous ensemble qu’on s’en sortira", lâche Yohann Pelé juste avant de quitter le Stadio Olimpico. "On ne doit pas craindre les retrouvailles avec nos supporters", annonce Morgan Sanson. Dans la nuit, vers 1h du matin, le retour des joueurs à Marignane s’est fait dans un calme relatif.

Chambré par un supporter en train de filmer sur le parking de l’aéroport, qui lui demandait "de se bouger", Steve Mandanda n’a pas trop apprécié et lui a fait savoir, calmement et à distance. Un tout petit avant-goût du climat un peu hostile qui pourrait régner ce dimanche lors d’OM-Dijon.

Florent Germain et Mohamed Bouhafsi