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Rennes-Cluj: le calvaire de Bonet et des Bretons, à 9 contre 11

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Réduit à dix dès la 5e minute de jeu, puis à neuf dès la 46e, Rennes a encore concédé une défaite, ce jeudi soir face à Cluj en Ligue Europa (1-0, sur RMC Sport). La rencontre a été marquée par l'entrée en jeu du gardien Pépé Bonet, à 16 ans et huis mois. Malheureusement, le jeune portier n'a pu jouer les sauveurs.

Dans un monde idéal, cela aurait pu être l'une des plus belles soirées de sa jeune existence. Mais le monde du football est parfois dur, et pour Pépé Bonet, le 24 octobre 2019 aura davantage tenu du cauchemar que du rêve éveillé. Ce jeudi soir, le gardien numéro 3 du Stade Rennais a été le héros malheureux du match de Ligue Europa contre Cluj, au Roazhon Park.

Héros, parce qu'à 16 ans et huit mois, celui qui n'avait encore jamais joué en pro est devenu le plus jeune portier de l'histoire à évoluer en C1 ou en C3. Malheureux, parce que Rennes a perdu contre les modestes Roumains (1-0) - enchaînant un dixième match de suite sans victoire - et que dans cette défaite, Bonet a une petite part de responsabilité...

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Deux pas de trop sur coup franc, et une mauvaise relance qui a coûté cher

Pour sa défense (les circonstances atténuantes sont nombreuses), le natif de Kinshasa a été jeté ce jeudi dans le très grand bain sans brassards, et sans avoir eu le temps de se mouiller la nuque. Un temps pressenti pour être titulaire, en l'absence de Romain Salin et alors qu'Edouard Mendy était incertain, Bonet a finalement débuté la rencontre sur le banc. Il n'y est pas resté longtemps: dès la 5e minute de jeu, Mendy a vu rouge, expulsé pour une sortie non maîtrisée (et non nécessaire) sur Lacina Traoré.

Et voilà que dans l'urgence, l'habituel numéro 3 a dû enfiler les gants, pour gérer une situation chaude, sur le coup franc faisant suite à la faute. Après avoir reçu à la volée quelques conseils de son aîné, et de l'entraîneur des gardiens rennais, Bonet s'est installé sur sa ligne, a placé son mur. Et a craqué d'entrée. Anticipant trop sur sa gauche, le jeune portier a pris une frappe de Deac côté ouvert, à ras le poteau. Son premier ballon touché en pro l'a donc été... au fond de ses filets.

La suite n'a pas été plus joyeuse. Visiblement rattrapé par l'événement, et c'est tout à fait logique, Bonet n'a pas été trop inquiété, mais il a semblé fébrile sur quelques relances. Et l'une d'entre elles, dès le retour des vestiaires, a fini de plomber les Rennais. A la 46e, le gardien a raté une passe plein axe, envoyant le ballon droit sur Omrani, et "obligeant" Camavinga à se sacrifier, pour à son tour écoper d'un rouge et laisser les Bretons à neuf contre onze pendant toute une mi-temps. Contraints à un exploit qui n'aurait jamais lieu.

Niang a loupé un penalty en première période

Quand on disait que Bonet a une petite part de responsabilité dans la mauvaise soirée rennaise, c'est une petite, seulement. Le premier à blâmer est évidemment Edouard Mendy, pour sa sortie kamikaze. Le deuxième est probablement M'Baye Niang. Souvent dans les bons coups depuis le début de la saison, l'international sénégalais a eu l'opportunité de remettre les deux formations dos-à-dos en première période, à la suite d'une faute sur Hunou dans la surface de Cluj. Mais il n'a même pas réussi à cadrer son penalty (28e), plongeant un peu plus les siens dans le doute.

Malgré tout, Rennes pourra aussi blâmer le destin, ou le manque de réussite. Même en double infériorité numérique (Cluj a pris un rouge à la 82e), les Bretons se sont procurés quelques occasions en seconde période, à l'image d'une frappe non-cadrée de Hunou (65e), ou d'une autre de Raphinha (68e). Mais il y a des soirs comme ça, où rien ne va... Avec un point en trois matchs, le Stade Rennais est toujours lanterne rouge du groupe E, à cinq longueurs de la deuxième place.

CC