Tout bénéfice pour l’OM

Au terme d’une soirée tranquille, les Marseillais se sont qualifiés comme prévu pour les huitièmes de finale de la Ligue Europa. Ils ne pouvaient mieux préparer le choc face au PSG dimanche…

C’était presque dans la poche, encore fallait-il terminer le travail. Grâce à un match sérieux, grâce aussi à un adversaire bien faiblard, l’OM l’a fait et poursuit sur sa bonne lancée de 2010. Dans un Vélodrome venteux et à moitié vide, la faute (bien sûr) au manque de suspense après la large victoire (3-1) du match aller, les Olympiens entament la partie comme on s’y attendait : « piano, piano ». Il faut dire que Didier Deschamps a largement remanié son onze de départ, laissant sur la banc de touche en vue du match de dimanche des titulaires aussi indiscutables que Niang, Lucho, Heinze ou encore Valbuena, ce qui profite aux habituels seconds rôles, notamment en attaque, Koné et Morientes étant alignés d’entrée. Peu d’occasions à signaler au cours d’une première période tristounette, si ce n’est un coup de tête de Cheyrou juste à côté (12e). Les Danois, qui semblaient déjà résignés au coup d’envoi, ne parviennent pas à mettre en danger une défense marseillaise où Diawara règne en maitre. Mieux, à trois minutes de la pause, Bonnart délivre un centre de la droite que ne peut reprendre Cheyrou. Au second poteau, Ben Arfa ajuste une demi-volée rasante du gauche dans le petit filet de Wiland et achève le peu d’incertitudes planant encore sur les débats (1-0, 43e). L’occasion pour le milieu offensif de l’OM, peu inspiré jusque là, de fêter dignement son retour en équipe nationale.

Koné se dédouble

Malgré deux tentatives infructueuses de N’Doye et Hutchinson au retour des vestiaires, histoire de tester un Mandanda sûr de son fait, la tendance se confirme peu après l’heure de jeu : Taiwo lance Koné en profondeur à la limite du hors-jeu, l’Ivoirien contourne le gardien danois avant de pousser le ballon dans le but vide (2-0, 62e). Deschamps en profite alors pour faire souffler deux autres de ses tauliers, chaleureusement acclamés par les 28 000 spectateurs : Diawara, remplacé par le jeune Mbow, et Cheyrou, le néo-Bleu, qui laisse le brassard de capitaine à Taiwo. Le latéral nigérian se distinguera une dernière fois en fin de match en offrant le doublé à Koné, en net regain de forme (3-0, 82e). Le but danois d’Almeida (3-1, 86e) n’y changera rien : l’OM se qualifie sans souci, en ayant gardé ses forces intactes en vue de PSG-OM de dimanche. Sans oublier le plaisir de retrouver en huitièmes de finale les Portugais de Benfica, vingt ans après la main de Vata. Le plein de confiance, quoi…

La rédaction - J.-F. Peres