Un Arsenal de promesses… et d’insuffisances

Défait in extremis (2-3) par Tottenham, son rival historique, après avoir mené 2-0, Arsenal montre des signes de faiblesse qui n’échappent pas au manager des Gunners, préoccupé par la situation.

Lors de la conférence de presse d’après-match, Arsène Wenger avait encore du mal à expliquer cette contre-performance, à la sortie d’une rencontre de très haut niveau de la part des Gunners : « Nous avons réalisé un match de qualité, je ne comprends pas comment nous avons pu perdre ce match, cela reste un mystère ». Cette défaite est la 3e de la saison à domicile, « trois de trop » selon Wenger. Du côté de Tottenham, cette performance crée l’événement. Cette première victoire dans l’antre d’Arsenal depuis 1993 met fin à une série de 69 matchs sans victoire face aux membres du Big Four !

Les Gunners, auteur d’une très grosse première période récompensée par deux buts de Nasri et Chamakh, ont semblé avoir le contrôle de la rencontre, ayant plusieurs fois la possibilité de marquer un 3e but synonyme de victoire, avant de craquer de manière surprenante, encaissant 3 buts coup sur coup par Bale, Van Der Vaart et Kaboul : « Nous avons eu de nombreuses occasions, nous aurions du tuer le match et nous encaissons trois buts. Je n’ai pas l’impression d’avoir perdu contre plus fort que nous. On ne peut s’en prendre qu’à nous mêmes. ». Face à ce constat, le technicien met en avant les déficiences physiques dont on fait preuve ses joueurs en fin de match : « Certains joueurs ont fléchi. Certains reviennent de blessure, alors que nombreux sont ceux qui viennent d’enchainer trois matchs en une semaine ». La gestion de ce genre de problème est le lot de toutes les équipes dotées d’internationaux, Tottenham y compris.

Wenger : « Un problème mental plus que footballistique »

Souvent jugée comme trop tendre et naïve, l’équipe d’Arsène Wenger a encore fait preuve de fébrilité et d’un grand manque d’expérience dans la gestion de ce genre de rencontres : « Aujourd’hui, nous nous sommes mis dans le bon sens et nous perdons quand même. Nous devons faire face à un problème mental plus que footballistique », lâche Wenger Toujours est-il que les années passent et que l’équipe manque encore et toujours les occasions de se placer pour le titre. « Nous avions l’opportunité de prendre la tête et nous ne l’avons pas saisie, c’est inquiétant de ne pas saisir ce genre d’opportunités ». Pour espérer remporter un titre de champion après lequel il court depuis 2004, le manager londonien devra apporter beaucoup plus de sérénité et de régularité à son équipe.

Simon Persitz avec P.A. à Londres