Van Basten : « Etre vigilant »

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Marco Van Basten, en tant que joueur, vous n’avez jamais gagné au Stade Vélodrome…
Ca n’a pas d’importance pour ce match. Je suis ici en tant qu’entraineur donc il n’y a pas trop de rapport avec ma carrière de joueur. Aujourd’hui, je me concentre sur l’équipe en face. L’Olympique de Marseille joue très bien au football. Ils ont de bons résultats en championnat. On sait que cela va être très dur.
Vous avez joué votre dernier match en tant que joueur face à l’Olympique de Marseille en 1993 (finale de la Champions League), quel souvenir en gardez-vous ?
Je considère cela comme un hasard. Je suis surtout content d’être là parce que cela veut dire qu’on a bien avancé en Coupe de l’UEFA. On va pouvoir jouer aussi contre une équipe qui a une certaine renommée, une certaine tradition.
A quel genre de match vous attendez-vous ?
Difficile de dire (en français dans le texte). On verra si le mistral aura une influence sur le match, s’il va disparaître ou pas. On sait que les derniers matches de l’OM n’étaient pas les meilleurs. Mais c’est une équipe très difficile à estimer car même après une défaite à domicile face à Twente, ils sont capables de s’imposer à l’extérieur pour se qualifier. Cette équipe a beaucoup d’expérience et est poussée par un public extraordinaire.
Ce match marque aussi vos retrouvailles avec Eric Gerets.
C’est vrai que je l’ai connu au temps où il jouait au PSV et moi à l’Ajax. Je me rappelle que c’était un défenseur réputé. Un grand joueur avec une grande carrière.
Ce match, c’est l’affrontement entre deux grands clubs, deux clubs historiques de l’histoire du football européen. Peut-on du coup parler de vrai choc ?
Ca dépend de quel côté on se place. Cette semaine le vrai choc, c’était davantage Manchester – Inter ou Liverpool – Real Madrid. Mais c’est vrai que ces deux équipes ont un magnifique passé. Ca va donc donner un match intéressant. Mais au niveau de choc, il y a de meilleurs exemples.
Quelles sont les forces de l’Olympique de Marseille ?
On a vu les derniers matches de l’OM. C’est une équipe très soudé avec une très bonne défense, un milieu très dynamique et des attaquants très techniques capables de marquer à tout moment. Tout va dépendre des joueurs titularisés. Mais c’est vrai que les Cheyrou, Bakary Koné, Ben Arfa, ce sont de très bons joueurs capables de faire la différence à n’importe quel moment. Il va falloir être vigilent.
Est-ce que vous prônez toujours le jeu offensif qui a fait la réputation de l’Ajax ?
C’est vrai qu’en général, il existe un jeu typique de l’Ajax avec trois attaquants et beaucoup de jeu sur les côtés. Mais ça, c’est un modèle qui a bien marché dans le passé. Le football moderne a beaucoup évolué : les capacités physiques et l’argent sont devenus importants dans les compétitions européennes et ce style ancien rend l’Ajax vulnérable. On n’est pas toujours aussi efficace que dans le passé.