FFF: "Un vote historique ou un virage pour le football français", une élection plus indécise que prévu pour la présidence?

"Tout est sous contrôle", précise un des responsables de cette élection à la présidence de la FFF nouvelle formule avec un vote électronique à distance géré par une société privée. La commission électorale de la Fédération a promis aux deux candidats, Philippe Diallo et Pierre Samsonoff, toute la transparence au sujet du déroulement. Un représentant de chacune des deux listes a eu la possibilité d'être présents à l'ouverture du vote et le sera à la fermeture demain à 18h ainsi qu'un huissier pour rassurer les plus sceptiques et assurer le fait qu'il n'y aura pas de fuites d'ici la publication des résultats samedi en fin de matinée en clôture de la traditionnelle assemblée fédérale d'hiver qui se tiendra à Paris.
Diallo et Samsonoff au coude-à-coude chez les clubs pros
La campagne s'est achevée samedi à 23h59 mais la journée de lundi a été très active pour certains colistiers des deux listes. De nombreux coups de téléphone à des présidents de clubs professionnels de Ligue 1 et surtout de Ligue 2 pour s'assurer de leur vote car, semble-t-il, certains auraient changé d'avis d'autant que Vincent Labrune n'aurait donné aucune consigne de vote. Philippe Diallo et Pierre Samsonoff seraient même au coude-à-coude chez les pros, le sortant espère avoir convaincu les présidents de districts avec la présence de cinq d'entre eux sur sa liste alors que l'outsider bénéficierait d'un meilleur soutien chez les présidents de Ligues régionales.
Il reste les amateurs! 13.000 clubs qui pèsent autant que les 43 clubs professionnels. Une première avec cette nouvelle gouvernance et autant dire que le lobbying a été dense durant la campagne courte et fatigante pour les candidats qui ont l'impression d'avoir correctement informé dans les territoires. "N'oubliez pas de voter." Une phrase courte envoyée ces dernières heures par SMS ou messages whatsapp aux votants des clubs de districts, de Ligues et des clubs des championnats de N3 et N2.
La même phrase que l'on retrouve sur les réseaux sociaux des candidats avec l'objectif de sensibiliser tous ces clubs sur l'importance de vote. "Un vote historique ou un virage pour le football français", c'est le sentiment de tous ceux qui ont beaucoup donné durant la campagne sur le terrain. C'est vrai que cette élection est plus indécise aujourd'hui qu'elle ne l'était au début du mois de novembre.
Dans le passé, les décisions se prenaient autour de plusieurs dîners parisiens la veille de l'assemblée fédérale et qu'elles changeaient dans la nuit voire au petit matin avant d'arriver sur place. Il suffit d'en parler à Jacques Rousselot opposant à Noël Le Graët en 2017 persuadé à l'époque d'avoir les bons soutiens pour gagner, pour comprendre que rien n'est figé. Cette fois si, c'est un lien internet reçu par les votants sur lequel ils vont cliquer afin de faire leur choix. Seuls ou presque devant leur ordinateur ou sur leur smartphone (une sécurité supplémentaire) pour décider de l'avenir de la Fédération pour les quatre prochaines années...