Fidel Castro : pour Diego Maradona, il était "le plus grand", son "deuxième père"

Fidel Castro s’est éteint vendredi soir à l’âge de 90 ans. Diego Maradona, qui l’a rencontré à plusieurs reprises ces 30 dernières années, salue son "deuxième père".

Ils s’étaient rencontrés en 1987. Fidel Castro et Diego Maradona étaient devenus proches, surtout depuis que le leader de la Révolution cubaine avait accueilli sur son île l’idole du football argentin pour ses cures de désintoxication au début des années 2000. L’annonce de sa mort à l’âge de 90 ans, ce vendredi soir à La Havane, a donc particulièrement touché "El Pibe de Oro", qui a un tatouage à son effigie sur un mollet et qui l'avait interviewé pour son show télé en 2005.

"C’est un ami qui s’en est allé, a confié Diego Maradona depuis Zagreb, où il assiste ce week-end à la finale de la Coupe Davis entre la Croatie et l’Argentine. C’est l’homme qui m’a ouvert les portes de Cuba quand l’Argentine me fermait les siennes. Je lui dois beaucoup de choses. Il m’a beaucoup conseillé. Il m’a parlé de ma maladie. A chaque fois que j’avais besoin de quelque chose, le premier qui était là, c’était le Commandant."

"C’est un jour horrible, a ajouté l’Argentin. La nuit dernière, on m’a informé que le plus grand était mort. Le plus grand, sans aucun doute. Fidel Castro nous a laissés. Il était comme mon deuxième père. J’ai passé quatre ans en cure et Fidel m’appelait le matin pour parler de politique, de sport, de ce qu’il se passait dans le monde. C’est le plus beau souvenir que je garde."

A voir aussi >> Dictateur ou héros, premiers hommages après la mort de Fidel Castro

Maradona : "J’ai beaucoup pleuré"

Diego Maradona devrait rapidement prendre la direction de La Havane pour saluer une ultime fois Fidel Castro. "Je pense aller à Cuba. Je veux voir la Coupe Davis et je prendrai le premier avion pour Cuba pour dire adieu à mon ami. La nuit dernière, j’ai beaucoup pleuré. (…) Il va continuer à nous guider, avec le Che, avec (Hugo) Chavez, avec ceux qui veulent le meilleur pour le monde. Il va nous guider depuis le ciel."

"La dernière fois que je l’ai vu, il y a trois ans, il m’a dit : « Tu es venu me dire adieu ». Il était si fragile physiquement qu’il avait raison, s’est souvenu Diego Maradona. Mais j’y étais allé pour le voir, pas pour lui dire adieu. On avait parlé pendant une heure. Il était tout à fait normal." L’Argentin avait aussi un message ce samedi pour les opposants à Fidel Castro qui se réjouissent de sa disparition : "Je l’ai dans la peau, je l’ai en tatouage, je l’ai dans mon cœur et je dis aux anticastristes que c’est douloureux et très violent de célébrer une mort. Ça me donne la nausée."

A voir aussi >> La lettre envoyée à Diego Maradona par Fidel Castro

LP