Gambardella: l'OM veut prouver qu'il n'a pas de "moins bons jeunes"

Entraîneur des moins de 19 ans de l'OM, Olivier Jannuzzi s'apprête à disputer la finale de la Coupe Gambardella contre Montpellier ce samedi au Stade de France (17h15). Après Maxime Lopez, c'est peut-être la preuve que des jeunes peuvent avoir leur chance au sein du club marseillais.

Olivier Jannuzzi, c'est une belle aventure pour ces jeunes de l’Olympique de Marseille avec la finale de la Gambardella ce samedi contre Montpellier...

C’est vrai que c’est une aventure pour les joueurs, pour l’entraîneur, et puis même au sein du club de l’Olympique de Marseille. C’est vrai que ça fait un peu de bruit. Et c’est une aventure qui marque les joueurs, le staff aussi. Ça met un peu de fraîcheur cette année dans nos équipes de jeunes, du centre de formation, avec des émotions aussi particulières. C’est vraiment une belle aventure.

Ce match est-il une forme d’aboutissement pour tous ces joueurs ?

Oui, je pense que c’est la dernière compétition où les gamins vivent ensemble avant de passer dans le monde professionnel. Les relations entre les joueurs deviennent alors un petit peu différentes. Là, il y a cette insouciance, peut-être un peu plus de partage et un aboutissement d’une partie de leur formation.

Comment voyez-vous cette finale ?

Cette finale, je la vois du mieux possible, en espérant en sortir vainqueur. Je pense que ce sera un match difficile, comme on a pu en disputer en quarts ou en demi-finales. Parce que souvent, ça se joue sur de petits détails. Il faudra essayer de l’appréhender du mieux possible mentalement, ce sera un contexte particulier. L’équipe qui appréhendera le mieux l’événement, aura les meilleures chances de l’emporter. Une finale, on a au moins autant de chances de l’emporter que l’adversaire. Je n’ai pas d’inquiétude particulière, nous allons mettre un plan de jeu en place, on connaît les Montpelliérains. Ils ont un avantage psychologique sur nous parce qu’ils nous ont battus en championnat. Ils ont des résultats au niveau de la formation qui plaident en leur faveur. L’OM sera l’outsider de cette finale.

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Boubacar Kamara crève l'écran cette saison. Est-il vraiment le futur talent dont tout le monde parle ?

Défensivement il rassure beaucoup ses coéquipiers. Il a une expérience supplémentaire parce qu’il s’entraîne régulièrement avec les professionnels. Il a eu l’occasion de disputer un match de Coupe (de la Ligue), contre Sochaux. Il apporte beaucoup de sérénité, il est assez puissant. C’est un solide défenseur central. Tout cela présage d’un futur intéressant pour ce garçon. Il ne faut pas oublier qu’il y a beaucoup de paramètres qui entrent en compte. Mais aujourd’hui, quand on l’observe, on peut considérer qu’il a les qualités nécessaires pour atteindre le plus haut niveau.

On dit de lui qu’il est plus mature que la moyenne ?

Lorsqu’on l’observe, qu’on le voit jouer, on a l’impression qu’il attire les ballons à lui. On a l’impression qu’il est toujours placé où il faut. C’est un joueur sur lequel on doit pouvoir compter pour la suite (Boubacar Kamara n'a pas encore signé pro, ndlr).

On dit souvent qu’à l’OM, il n’y a pas de bons jeunes, un cliché qui a la vie dure. Est-ce que ce constat vous agace ?

Non, il ne m’agace pas car la finalité de la formation, c’est de former des joueurs pour l’équipe professionnelle. Alors, certes, on vit cette année une aventure extraordinaire en Coupe Gambardella, mais ce n’est pas la finalité. Ce sera peut-être une ligne au palmarès chez les jeunes à l’OM. Mais la finalité, c’est quand même de voir cette génération de joueurs tutoyer l’équipe professionnelle. Les bons jeunes, les moins bons jeunes, je pense que c’est lié à une politique générale du club concernant la formation. Je pense qu’il n’y a pas de moins bons jeunes à l’OM que dans d’autres clubs français. Je pense que c’est peut-être un cliché. C’est peut-être aussi plus difficile dans le contexte marseillais, notamment au niveau de la pression qui entoure l’équipe première qui est aussi importante. Est-ce que c’est ça qui fait la différence ? Je ne sais pas, mais on a aussi de bons joueurs à l’Olympique de Marseille.

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Vous n’avez pas peur de croiser des supporters du PSG avant la finale de la Coupe de France ?

Je ne sais pas. Mais en tout cas, on a eu une bonne approche à Nantes, à la Beaujoire. Sur ce match particulièrement, j’ai trouvé que mon équipe avait fait preuve de maturité devant 6 000 ou 7 000 supporters nantais. Quand on est arrivé, on s’est fait chahuter un peu le bus aussi. Et dans le contenu sur le terrain, on a été agréablement surpris par leur maturité dans l’événement de ce match.

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La rédaction avec FGe