
Hervé Renard, des Lionceaux aux Eléphants

Hervé Renard - -
Augustin Sidy Diallo, le président de la fédération ivoirienne, a tranché. C’est bien Hervé Renard qui prendra les rênes de la sélection nationale de Côte d’Ivoire. Manuel José, ex-sélectionneur de l’Angola, et Frédéric Antonetti étaient eux aussi pressentis pour succéder à Sabri Lamouchi, Luis Fernandez et Francis Gillot ayant été rapidement écartés de ce sprint final. Tous les candidats ont été entendus par le président de la fédération et ses trois vice-présidents, mais Renard, auditionné via Skype, bénéficiait déjà d’une longue d’avance, lui qui avait failli déjà prendre la tête des Eléphants en 2010 à la suite de la Coupe du monde en Afrique du Sud.
A l’époque, la fédération le désirait comme adjoint de Sven-Göran Eriksson pendant le Mondial, avant de prendre sa succession comme numéro un. Mais le sélectionneur suédois n’en voulait pas. Sa cote n’a cessé de grandir depuis ce rendez-vous manqué, notamment après le succès en finale de la Coupe d’Afrique des Nations 2012 de la Zambie, qu’il avait repris quelques mois auparavant, en finale face à la... Côte d’Ivoire (0-0, 8-7 aux tirs au but).
Une grosse côte de popularité en Afrique
Après des passages à la tête de l’Angola (2010), l’USM Alger (2011) et un retour en Zambie (2011-2013), Renard a accusé le coup après la relégation de Sochaux, qu’il n’est pas parvenu à maintenir en Ligue 1 malgré une deuxième partie de saison dernière probante. Puis il y a eu l’échec des négociations avec Lyon, qui lui a préféré Hubert Fournier pour succéder à Rémi Garde. Actuellement à Lusaka en Zambie, Renard s’adonne à fond à la course à pied, son « défouloir » favori. Comme pour se changer les idées.
A 45 ans, le Savoyard pose donc ses valises en Côte d’Ivoire, presque en terrain conquis. Sa grosse côte de popularité au pays et en Afrique a fait pencher la balance en sa faveur, d’autant que les joueurs ivoiriens le désiraient comme sélectionneur, à six mois de la Coupe d’Afrique des Nations au Maroc. A lui maintenant de les mener vers un titre tant attendu. Là où tous ses prédécesseurs ont échoué.