Jamel Debbouze : « L’Euro ? Je veux commenter des matches pour RMC »

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Le PSG, l’OM, Zlatan, les Bleus, Zidane : aucun sujet n’a échappé à Jamel Debbouze, ce mardi dans Luis Attaque, à la veille de la sortie de son film « Pourquoi j’ai pas mangé mon père ». L’acteur-réalisateur, fan de foot, veut d’ailleurs commenter des matches du prochain Euro, à l’antenne de RMC.
Son amour du PSG… et de Marseille
« Moi Je suis parisien ! Je suis né à Paris, j’ai grandi à Paris. J’ai fait un petit tour par Trappes pendant une quinzaine d’années et après, je suis revenu habiter à Paris. Mes premiers matches, ça a été au Matra Racing. Donc j’ai été béni à Paname. Quand Nicolas Anelka s’est retrouvé à Paris, c’était encore plus jouissif. On a toujours suivi le club. Peu importe son histoire, on est là. Après, il y a des clubs avec qui on a des affinités. J’aime beaucoup Marseille pour son histoire, pour son foot, mais aussi pour ses gens, leur stade. Le Vélodrome, il est unique. L’état d’esprit marseillais il est unique. Et puis, c’est le brassage des cultures à Marseille, c’est l’entrée de la Méditerranée. »
Le dernier OM-PSG : le choc des cultures
« C’était exceptionnel. D’un côté, tu avais la fougue, la force, l’envie des Marseillais. De l’autre côté la technique, la sobriété. On voyait deux cultures complètement différentes. C’est un des plus beaux spectacles de foot actuel. »
Laurent Blanc, le dribbleur fou
« Laurent Blanc n’est pas là par hasard notre ami Lolo. Je l’aime beaucoup comme homme. Je l’avais vu comme joueur, je le trouvais incroyable, il passait son temps à dribbler, il était dernier défenseur il dribblait les attaquants. Avec des petits ponts. Et cette espèce de flegme, de calme, de facilité, il n’a pas peur. »
Marcelo Bielsa, l’intègre
« J’ai une admiration sans borne pour Marcelo Bielsa. Je le trouve incroyable parce qu’il n’est pas dans les codes, il est à l’ancienne. Il a son schéma dans la tête, il se fout que vous soyez d’accord ou non. Il a son idée du football et c’est ça qu’il va mettre sur le terrain. J’aime bien les gens qui ne se départissent pas d’eux-mêmes. Qui restent fidèles à leurs principes. Il faut qu’il reste à Marseille ! On donne une grosse récompense à celui qui nous apportera le passeport de Bielsa. »
Les Bleus, une histoire de France
« Je l’aime profondément, comme j’aime ce pays. L’équipe de France a été constituée de gens comme nous. Elle est représentative de la France, cette équipe. L’équipe de France, c’est l’histoire de notre immigration. Chaque capitaine de l’équipe de France représente une vague d’immigration. Les Polonais avec Kopa. Les Italiens derrière Platini. Les arabes, ‘’Zin’dine Zidane’’. Et derrière, on a eu la vague africaine. Ce que je veux dire, c’est que, comme dans les cités, chaque capitaine de l’équipe de France représente une vague d’immigration. Et ça, ça explique notre attachement à cette équipe. Parce qu’elle raconte notre histoire. »
Le renouveau des nations africaines
« Les pays africains, il y a encore 10, 15 ans en arrière, n’étaient pas encore au niveau structurellement et au niveau sportif. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Tu as vu le parcours de l’équipe d’Algérie à la dernière Coupe du monde ? Exceptionnel. Aujourd’hui, l’équipe algérienne, elle tient tête à l’équipe de France sans aucun souci. En tous cas, on va voir du beau jeu, on va voir un vrai match. Je pense qu’on a maintenant une équipe algérienne qui est au niveau. Et Fekir s’est posé la question à juste titre. »
Les insultes de Zlatan
« Le football, c’est impulsif. On ne peut pas juger un mec à la sortie d’un terrain. On est trop énervé. Le coup de tête qu’a mis Zidane à Materazzi, ça ne veut pas dire que Zidane est un « coup-de-têteur » ! Ce n’est pas son métier. Et il le connaît, l’entraîneur italien (Lippi). Il sait très bien que c’est facile de l’énerver, le Kabyle. Ce n’est pas du racisme, tu mets ça dans la case racisme, t’es un con. C’est de l’impulsivité mal placée, c’est un réflexe pas terrible, il s’est excusé, d’ailleurs. C’était très mignon, ça me suffit, moi. Par contre, s’il vote pour les extrêmes, c’est autre chose ! Soyez sérieux, on a tous des réflexes de cons. Dès qu’on se retrouve dans une bagnole, on est les premiers à se comporter comme des connards. Alors franchement, à la sortie d’un stade, quand on est énervé, c’est logique. »
Zidane, le coach
« Il est programmé parce qu’il aime le football. Il aime les gens, il aime la jeunesse, il a de l’amour pour ce sport donc il le fera bien, j’en suis sûr. Il va se planter, il va réussir. L’addition de tout ça fera qu’il aura une histoire particulière. Ça a été un grand joueur, il ne faut pas comparer les joueurs aux entraîneurs qu’ils deviennent. C’est incomparable. Il aime ce sport. Donc je pense qu’il a quelque chose à apporter. Si un jour, il est entraîneur de l’équipe de France, moi je postulerai pour être dans le staff. Coupeur d’oranges ou remonteur de chaussettes. J’adorerais être dans son staff en « humeuriste ». Travailler l’humeur des joueurs. Pour qu’ils arrivent légers. Je peux même l’aider : lui il travaille les joueurs techniquement, physiquement et moi humoristiquement. C’est-à-dire : face au défenseur, une petite blague, on ne sait jamais, ça peut passer ! Ou une petite ritournelle, pendant qu’il rigole, hop, on passe de l’autre côté ! »
Au micro d’RMC pour l’Euro ?