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"L'armée invincible" de l'Espagne et le "cœur brisé" de l'Angleterre: les unes de la presse après la finale de l'Euro

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Les différents titres européens saluent unanimement le sacre mérité de la Roja et pointent la frilosité du jeu anglais ce lundi 15 juillet.

Un succès amplement mérité. C'est ce que met en avant la presse européenne ce lundi 15 juillet après le sacre espagnol contre l'Angleterre (2-1) en finale de l'Euro 2024.

"L'Espagne dans la gloire", titre AS, rendant un grand hommage à la Roja et un plus petit à Carlos Alcaraz, vainqueur le même jour de son quatrième tournoi du Grand Chelem à Wimbledon.

"Le football rend justice", abonde le titre espagnol, osant même le jeu de mots "Spainful", contraction de "Spain", Espagne en anglais, et "painful", qui signifie "douloureux".

Pour sa part, Marca arbore les couleurs de l'Espagne et célèbre "l'armée invincible", victorieuse à l'issue d'une "finale vibrante" contre l'Angleterre. Si la une est largement consacrée à la Roja, un encart est là encore réservé à Alcaraz sous le titre "Carlos IV".

Au Mundo Deportivo, on a opté pour un simple et efficace "Campeones" sur une une équitablement divisée entre les footballeurs et le tennisman. Sport, pour sa part, salue les "super Campeones" espagnols.

La stratégie de Southgate égratignée

De l'autre côté de la Manche, c'est la soupe à la grimace ce lundi 15 juillet. Le Guardian publie en une un cliché de Jude Bellingham assis sur la pelouse du stade olympique de Berlin, une main sur la tête. Avec ce titre qui se passe de traduction: "Agony for England".

"Si le football rentre à la maison, c'est seulement parce qu'il appartient à l'Espagne", écrit Jacob Steinberg pour le quotidien dans un article dédié à la finale. Gareth Southgate, qui "aurait pu prendre plus de risques", essuie quelques critiques.

"L'idée était de contenir l'adversaire mais l'Angleterre a manqué d'application quand elle avait le ballon et l'attaque de Southgate n'a pas fait feu", observe l'auteur de l'article.
La une du Guardian du 15 juillet 2024.
La une du Guardian du 15 juillet 2024. © The Guardian

La BBC a, elle aussi, le "coeur brisé" mais y a plus durement. "L'Espagne a pratiqué le beau jeu et pas l'Angleterre", avance Phil Cartwright. Ce dernier estime que la Roja "est une équipe" et les Three Lions seulement un assemblage "d'éléments".

Côté Telegraph, aucun titre mis à part le score du match. Mais une photo, presque pleine page, de Jude Bellingham à nouveau, en sanglots, les deux mains posées sur la tête.

Quant au Daily Mail, il illustre sa première page avec un cliché de Harry Kane, filant devant le trophée tête baissée. "Tension insoutenable, un but incroyable... mais le football n'est pas de retour à la maison", regrette le tabloïd.

"Espagne olé"

En dehors d'Espagne et d'Angleterre, le sacre mérité de la Roja est également vanté. "Les nouveaux rois d'Espagne", salue L'Équipe, en France.

"Espagne olé", a choisi la Gazetta dello Sport, ajoutant: "Williams et Lamine Yamal, quel spectacle". Toujours en Italie, Tuttosport souligne l'"extase" procurée par l'Espagne et tisse un "fil rouge d'Alcaraz à Oyarzabal", l'auteur du but victorieux.

Pour Record, au Portugal, "les meilleurs ont gagné", tout simplement. Et en Allemagne, pays hôte de l'Euro éliminé par le futur vainqueur de la compétition, on n'est pas rancunier. Bild met en lumière la "fête espagnole" à Berlin et Kicker rappelle que l'Espagne détient désormais le record du nombre de victoire à l'Euro: quatre.

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions