L’imbroglio Juninho

Juninho - -
Deux ans de suspension, c’est long. Pour un joueur de 37 ans, encore plus. Si la peine maximale était validée par l’instance brésilienne, la décision mettrait purement et simplement un terme à la carrière de Juninho. Une fin en eau de boudin pour le milieu de terrain de Vasco, qui ne mérite sans doute pas ça au regard de son parcours de joueur en tous points exemplaire. Seulement l’affectif, le tribunal sportif n’en a cure, et c’est bien sur les faits que l’ancien artificier lyonnais sera jugé.
Les faits, parlons-en. A l’issue du match face à Ponte Vedra, le 23 septembre, pour le compte de la 26e journée du championnat brésilien, "Juni" est tiré au sort pour se prêter à un contrôle anti-dopage. Jusque-là tout va bien. Le hic, c’est qu’il repasse par les vestiaires au lieu de se rendre directement sur le lieu du contrôle. Une pratique « habituelle » pour le joueur, mais contraire au règlement. Bilan des courses : une affaire qui fait grand bruit – même si la sanction pourrait n’être qu’un simple avertissement - et un Juninho qui fulmine.
Juninho : « Je suis serein »
Joint par RMC Sport jeudi, le Brésilien n’a pas mâché ses mots pour évoquer cet imbroglio. « Il n’y a rien du tout ! C’est quelqu’un qui veut se faire de la pub sur mon nom, lâche-t-il. Pendant le match, comme à chaque fois, deux joueurs sont tirés au sort pour aller au contrôle anti-dopage. Je le savais, et comme d’habitude, je suis passé dans le vestiaire pour prendre ma douche et récupérer mon sac. Cela se passe comme cela à chaque fois, il n’y a aucun problème. Je suis serein. J’en suis à quatre contrôles depuis le début de la saison et je n’ai rien à cacher. La vérité sortira. Le problème au Brésil, c’est que je suis encore le meilleur du joueur du championnat ! »
Le natif de Recife attend donc le jugement, non sans promettre des représailles… « Je passe devant le tribunal vendredi, et dans la foulée, j’attaquerai cette personne qui veut se faire de la publicité sur mon compte en dénonçant une pratique qui se fait régulièrement ». En sachant que quand Juninho frappe, il manque rarement sa cible.