La loi Wenger, une révolution sur le hors-jeu? Ce qui pourrait changer dès cet été

Elle ne sera effective, si elle adoptée, qu’à l’été 2025, mais en réalité, cela fait déjà plusieurs mois que la fameuse "loi Wenger" - que l’on doit à Arsène Wenger, ex-entraîneur à succès d’Arsenal et désormais directeur du développement du football mondial à la Fifa - est à l’essai dans les tournois de jeunes en Suède et en Italie.
L’objectif avoué de cette réforme, qui ne recueille pas encore l’assentiment de tous (demandez à José Mourinho), est de favoriser les attaquants et le spectacle, en introduisant une nouvelle manière d’apprécier le hors-jeu. Aujourd’hui, un joueur est considéré en position de hors-jeu à partir du moment où une infime partie de son corps dépasse celui du dernier défenseur au moment de la passe (et s’il fait action de jeu).
Si la "loi Wenger" se substitue à l’actuelle règle du hors-jeu, le joueur se mettra en position illicite seulement si son corps entier devance celui du dernier défenseur. Autrement dit, l’attaquant pourra compter plusieurs dizaines de centimètres d’avance sur son vis-à-vis, et ainsi se mettre plus facilement hors de portée pour marquer. L’adoption d'une telle réforme occasionnerait forcément, pour les défenseurs et leur équipe, une nouvelle manière d’appréhender le jeu, et pourrait même entraîner chez certains une révision complète de la façon de défendre.
Le jeu s’en trouverait transformé, pour le meilleur - plus de mouvements, davantage de buts… - ou pour le pire - des blocs bas pour limiter les espaces dans la profondeur. Une chose est sûre, cette petite révolution faciliterait en grande partie le travail des arbitres auquel on reproche aujourd'hui de siffler, avec l’appui du VAR, des hors-jeu pour quelques millimètres seulement.
A ce jour, tout reste encore à écrire, et la règle pourrait très bien demeurer un projet inachevé, abandonné au stade de l’expérimentation. Gianni Infantino doit rencontrer les représentants de l’IFAB (International Football Association Board) pour discuter des changements qui pourraient être apportés au jeu.
En dehors du hors-jeu, l’IFAB et la Fifa vont discuter de l’éventualité d’introduire la possibilité pour les entraîneurs de recourir à la vidéo durant un match. Le dernier sujet étudié concernera le temps de jeu effectif, la Fifa souhaitant examiner la possibilité de stopper le chrono chaque fois que le ballon sort de l’aire de jeu. Tous ces changements pourraient entrer en vigueur cet été, à compter du mois de juillet.