
La menace du football amateur

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La Ligue du football amateur a demandé officiellement au conseil fédéral la modification de l'ordre du jour de la prochaine assemblée fédérale ce samedi à Paris. Cet ordre du jour qui avait été décidé le 27 novembre dernier, prévoyait le vote de la réforme de la gouvernance en point numéro 1 et l'élection du nouveau Président en point numéro 7. Les amateurs veulent que l’élection du Président passe en point numéro 1. Les amateurs ont fait savoir que s'ils n'étaient pas entendus, ils pourraient demander la révocation du conseil dans son ensemble.
« Il y a deux incohérences dans cet ordre du jour, explique Bernard Barbet, le président de la LFA par intérim à RMC Sport. La première, c'est qu'on pourrait être appelé à changer de président tous les six mois. Jean-Pierre Escalettes était président jusqu'en juillet, Fernand Duchaussoy jusqu'en décembre et si c'était le cas Noël Le Graët peut-être jusqu'en juin. Et le 18 juin, on élirait un autre président avec le nouveau système fédéral. La deuxième incohérence concerne le fait d'avoir un autre candidat que Duchaussoy. Ce dernier a eu la volonté de conduire cette réforme. Il a initié la mise en place des états généraux. Il nous semblerait incohérent que quelqu'un d'autre soit élu. Nous savons qu'actuellement Fernand n'est pas majoritaire au sein du conseil fédéral. Alors, tout peut arriver et notamment une très mauvaise surprise. »
Le bureau fédéral étudiera la demande du football amateur jeudi lors de sa réunion préparatrice au Conseil fédéral du lendemain. Cette menace doit être prise au sérieux. Il faut savoir que si le conseil fédéral était révoqué, le vote de la réforme serait obligatoirement reporté d'un trimestre à cause du délai légal d'une mise en place d'un nouveau conseil fédéral choisi par l'assemblée fédérale. Et cela reportera d’autant toute la mise en place de la réforme.