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Le PSG perd le match du réalisme

Ibrahimovic-Xabi Alonso

Ibrahimovic-Xabi Alonso - -

Incapable de concrétiser ses nombreuses occasions, à l’image d’un duo Ibrahimovic-Cavani maladroit, le PSG s’est incliné ce mercredi à Doha dans le match de prestige qui l’opposait au Real Madrid (0-1).

Un face-à-face manqué. Un extérieur du pied léchant le poteau gauche. Une tête puissante au-dessus du cadre. Une reprise de volée juste à côté. Et les nombreux sauvetages de la défense adverse... On n’ira pas plus loin dans la liste. Le PSG disputait ce mercredi un match de gala face au Real Madrid et a, en plus de la défaite concédée sur la pelouse du Khalifa Stadium de Doha (0-1), renoué avec une mauvaise habitude : une fâcheuse tendance à bafouiller dans le dernier geste. C’est ce qui a clairement posé les bases du revers des hommes de Laurent Blanc, dominateurs face à un Real Madrid aux contours largement remaniés en raison des blessures (Bale) et des absences (Casillas aux côtés de sa femme enceinte).

Paris n’a donc pas débuté l’année 2014 par un succès. Ce n’est pas faute d’avoir essayé et de s’être employé à produire du beau jeu, malgré la pluie. Le PSG, avec son équipe-type (seul Maxwell, entré en jeu en seconde période, avait laissé sa place à Digne) avait visiblement plutôt bien digéré les festivités de fin d’année et prenait vite pris les commandes, avant de multiplier les occasions.

Sans jamais faire trembler les filets. Tout le contraire des troupes de Carlo Ancelotti, souvent ballottées mais ultra lucides dans la surface de vérité, à l’image de Jesé, décisif devant Sirigu après une belle ouverture de Morata (19e). Et si le poteau droit et la transversale du PSG ne s’en étaient pas mêlés, José Rodriguez (39e) puis Karim Benzema (52e) auteur d’une superbe volée du gauche, auraient pu faire passer un peu plus ce revers comme une véritable leçon de réalisme.

La transversale pour Benzema, le cadre fuyant pour Ibra et Cavani

Cristiano Ronaldo très, très discret, ce sont finalement Ibrahimovic et Cavani qui ont assuré le spectacle. Mais ni le Suédois ni son généreux coéquipier, bourreaux des stades pourtant en France et en Europe, n’ont arraché de cris de joie au public local. Pas plus que Lucas, à la tête complètement hors-cadre, ou Ménez, auteur d’une entrée tonique et remarquée au sein du onze parisien de la seconde période (entrées de Maxwell, Ménez, Lucas, Pastore, Rabiot, Ongenda, Coman, Camara).

Bien évidemment, rien de dramatique dans ces vendanges XXL pour les stars du PSG, qui n’ont pas perdu leur sourire au coup de sifflet final, ni oublié de saluer chaleureusement leur ancien mentor Carlo Ancelotti. Mais nul doute que Laurent Blanc aura certainement, lui, un petit sentiment de frustration à l’issue de la rencontre. Qu’il ne souhaiterait pas prolonger dimanche à Brest, en 32e de finale de la Coupe de France. Car cette fois, ça comptera.

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A.D