Les frères Vairelles restent en prison

Tony Vairelles - -
Tony Vairelles et ses frères, Giovan, Jimmy et Fabrice, passeront le Nouvel an en prison. Mis en examen pour tentative d’assassinat et écroués depuis le 26 octobre, ils ont été déboutés ce mercredi de leur demande de remise en liberté par la cour d’appel de Nancy. « Je ne nourrissais pas d’espoirs insensés, reconnait l’une des avocates de l’accusation, Maître Liliane Glock, avant de s’insurger. Quand j’entends le président dire que c’est ‘‘l’audience des vacances’’, je n’accepte pas qu’on traite des problèmes de liberté de cette manière. »
Arrivés séparément, les quatre frères n’ont pas eu le droit de communiquer entre eux. Ils sont repartis abattus dans leur cellule après avoir embrassé leurs proches venus les soutenir. « On nous traine dans la boue. Les juges ont du mal à revenir en arrière, même avec des preuves à l’appui, s’est emporté le père, Guy. Malgré tout ce qu’ils ont pu avoir, ils ne tiennent compte que de ce que disent les videurs. Sur les caméras, au lieu de voir les faits, c’est du folklore (il s’agissait d’un enregistrement d’un spectacle des enfoirés, ndlr). En ce moment, ce sont mes gamins qui sont en taule. Je ne le supporte pas parce qu’il n’y en a aucun qui mérite d’y être. »
Les Vairelles, « des braves gens »
Les frères Vairelles sont suspectés d'être les auteurs de coups de feu qui ont blessé trois vigiles d'une discothèque d'Essey-lès-Nancy, dans la nuit du 22 au 23 octobre. Une version contestée par leur avocate, Liliane Glock. « La justice n’a pas accompli les actes essentiels qui les disculperaient, regrette-t-elle. Il fallait faire des expertises techniques. Mes clients sont traités de manière inéquitable : la parole des videurs est sacralisée alors que celle des Vairelles, dont on concède qu’ils sont de braves gens, n’a aucune valeur. » Selon la version de l’accusation, les quatre frères Vairelles ont entendu des coups de feu mais ont toujours nié en être les auteurs. « Tony, c’est un gamin qui a toujours tout fait pour les autres, ajoute le père de la fratrie. Il n’y en a pas un qui mérite là. J’ai l’impression que des gens veulent se faire de la publicité sur le nom de Tony Vairelles… »