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Abidal : « Je vois la vie autrement »

Eric Abidal tout sourire sous le maillot du Barça.

Eric Abidal tout sourire sous le maillot du Barça. - -

Sa tumeur au foie n’est plus qu’un mauvais souvenir, mais elle a bouleversé la vie du défenseur blaugrana. Dans une interview empreinte d’émotion, le Français avoue qu’il a changé ses priorités. Il revient aussi sur l’affaire des quotas.

Eric Abidal, on a le sentiment que votre tumeur au foie a transformé pas mal de choses en vous…

Quand la maladie te touche, tu changes d’opinion et de caractère. Tu changes aussi ta façon de voir la vie. Quand tu es joueur de foot, tu as la chance de pouvoir te faire plaisir. Mais quand tu as des coups durs, ces petits plaisirs ne te donnent pas la santé. C’est pour ça que j’ai pris la décision de vendre mes voitures. Une belle voiture, c’est utile. Mais c’est avant tout une question image avant de penser au service. Mon van va moins vite mais il m’emmène au même endroit.

C’est une façon de donner aussi aux autres ?

Bien sûr. Il y a d’autres décisions à prendre qui ne sont pas faciles. Il y a plusieurs dossiers en cours dont une association, ici à Barcelone, concernant le cancer. Je vais me plonger dedans. Ça va servir à d’autres personnes. L’argent que je récolterais lors de la vente des voitures servira à cette association, ainsi qu’à une fondation que je parraine pour une petite Julie. Si on peut faire 50-50, ça serait pas mal.

L’affaire des quotas s’est calmée en France. De votre point de vue, avez-vous pensé que Laurent Blanc était raciste ?

Ce n’est pas une question à laquelle je vais répondre. Des racistes, il y en a un peu de partout. Pourquoi s’acharner sur un sélectionneur ? Surtout qu’à cette réunion, il y avait pas mal personnes. En 1998, on disait Black-Blanc-Beur pour gagner la Coupe du monde. Peut-être qu’en 2011 le discours a changé. Il faut juste regarder comment la France est faite et après on pourra répondre aux questions.

Décidément, les scandales s’enchaînent à la tête de la FFF ?

Des scandales, il y en a partout. Moins on en parle et mieux on se porte. Comme on dit, il faut de tout pour faire un monde. Je suis là. Je ne regarde pas trop ce qui se passe en France. Il y a eu beaucoup de dossiers. Je regarde le journal de 20h parce que c’est le plus intéressant et après j’essaie de faire le tri sur le reste.

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