Biabiany-Flamini, deux Français dans le derby

Samuel Eto'o - -
Nul n’est prophète en son pays. Jonathan Biabiany et Mathieu Flamini en savent quelque chose, eux qui sont aujourd’hui davantage connus dans leur patrie d’adoption, l’Italie, que dans l’Hexagone. Révélation de l’Inter cette saison, Biabiany (22 ans) n’a pas attendu longtemps avant de s’expatrier. A 16 ans, un recruteur de l’Inter Milan l’aperçoit en Seine-Saint-Denis et l’enrôle aussitôt. A son arrivée en, Lombardie, le jeune Français est systématiquement prêté (au Chievo Verone, à Modène et à Parme). Mais l’arrivée de l’ex-technicien de Liverpool Rafael Benitez l’été dernier modifie le statut du jeune attaquant. Il lui accorde une grande confiance et souhaite absolument le conserver. International espoirs, Biabiany réalise un début de saison tonitruant : il apparaît régulièrement dans le onze de départ, aussi bien en Serie A qu’en Ligue des champions.
Flamini, retour de flamme ?
Du Vélodrome à San Siro, Mathieu Flamini, 26 ans, a franchi les échelons à toute vitesse. A l’Olympique de Marseille, il passe par toutes les catégories d’âge jusqu’à la finale de la Coupe de l’UEFA perdue face à Valence en 2004 (0-2). Comme son homologue francilien, le milieu de terrain s’expatrie pour s’affirmer. Après un transfert très contesté par l’OM, il file à l’anglaise… en Angleterre, à Arsenal. Sous la coupe d’Arsène Wenger, ses quatre saisons londoniennes lui permettent de découvrir la Ligue des champions. Des bonnes prestations qui propulsent le milieu de terrain dans le groupe France à trois reprises, même s’il n’est désormais qu’un second choix. La faute à la concurrence et aux blessures. Au Milan AC depuis 2008, son statut de titulaire s’est petit à petit dégradé ; il semble confiné à un rôle de joker de luxe. L’ex-Minot n’a foulé les pelouses italiennes que 136 minutes depuis le début de saison pour une seule titularisation. Et un but la semaine passée contre Bari (3-2).
Le derby milanais arrive donc à point pour les deux Français. Laurent Blanc pourrait bien regarder la rencontre d’un œil attentif avec deux internationaux en puissance. Et peut-être une petite satisfaction en cas de victoire de l’Inter, son ancien club…