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"Ils l’auront sur la conscience toute leur vie", le coach de Levante charge le gouvernement espagnol pour sa gestion des inondations à Valence

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Julian Calero, l’entraîneur de Levante, un club de deuxième division basé à Valence, fustige la manière dont les autorités espagnoles gèrent les inondations qui ont fait plus de 200 morts dans le pays.

Un véritable cauchemar. L’Espagne compte ses morts et continue de prier pour ses disparus après les inondations qui ont ravagé le sud et l’est du pays ces derniers jours. Plus de 200 personnes sont décédées et le bilan ne cesse de s’alourdir à l’heure où des alertes météo sont encore annoncées dans la péninsule ibérique. La stagnation de l’eau dans les rues fait également craindre une catastrophe sanitaire de grande ampleur.

De l’autre côté des Pyrénées, des voix s’élèvent pour dénoncer la gestion de la crise par le gouvernement du Premier ministre, Pedro Sanchez. Julian Calero fait partie des frondeurs. L’entraîneur de Levante, un club de deuxième division basé à Valence, fustige la manière dont les autorités font face à cette situation dramatique. "Lorsque vous payez des impôts à l’Etat, vous attendez qu’il vous aide", a lancé le technicien espagnol de 54 ans dans une interview à Radio Marca. "Je ne cherche pas de coupables, mais ils l’auront sur la conscience toute leur vie. Personne n’a démissionné et personne ne démissionnera. Si je perds deux matchs, on me met dehors, mais les responsables ne démissionneront pas. Le seul objectif, c’était de faire des bénéfices. C’est pour ça que les gens se révoltent."

"Ce n’est pas acceptable que nous jouions au football pendant que d’autres cherchent des cadavres"

Le match de Levante face à Malaga, prévu le week-end dernier, a été reporté vu les énormes dégâts causés par les inondations à Valence. Mais certaines rencontres professionnelles ont tout de même été maintenus en Espagne. De quoi énerver le coach de l’actuel cinquième de Liga2.

"J’ai honte que nous n’ayons pas été capables d’arrêter la compétition", fustige Julian Calero, natif de Madrid. "Il s’agissait d’une urgence nationale et nous devions montrer l’exemple. Ce n’est pas acceptable que nous jouions au football pendant que d’autres cherchent des cadavres".

https://twitter.com/AlexJaquin Alexandre Jaquin Journaliste RMC Sport