Le Barça reste le roi

Lionel Messi et Carles Puyol - -
Vingt-deux joyaux sur la pelouse, Santiago-Bernabeu comme écrin. Voilà pour le décor. Pour le 261e clasico de l’histoire, le troisième cette saison, Madrilènes et Barcelonais avaient sorti leurs habits de lumière. Positionnés dans leur habituel 4-2-3-1 malgré le suspense qu’avait laissé planer José Mourinho durant la semaine, le Real Madrid n’a pas traîné pour lancer cet affrontement attendu par 500 millions de téléspectateurs. Dès la 21e seconde, sur une relance de Valdés dans les pieds de Di María, Karim Benzema profitait du cafouillage et ouvrait le score pour les Merengue d’une reprise du pied droit, inscrivant au passage le but le plus rapide de l’histoire des clasicos. Un début en fanfare pour un Real survolté et auteur d’un pressing tout-terrain. A l’inverse, le Barça se montrait fébrile et incapable de développer son habituel jeu de passes.
Hormis sur un coup-franc de Xavi bien boxé par Casillas (23e), les Catalans éprouvaient même les pires difficultés à s’approcher des buts adverses. Magnifiquement servi dans l’axe par Benzema, Ronaldo préférait frapper alors que Di María était idéalement placé pour doubler la mise (25e). Mais comme à chaque fois qu’ils sont en difficulté, les hommes de Pep Guardiola s’en sont remis à Lionel Messi. Sur une passe lumineuse de l’Argentin, Alexis Sanchez se présentait seul face à Casillas et croisait sa frappe pour remettre les deux équipes à égalité (29e). Une égalisation catalane qui tendait quelque peu l’atmosphère, notamment entre Pepe et Sanchez. Malgré une possession du ballon favorable au Barça (60%), le Real Madrid a donc montré au cours des 45 premières minutes que le sentiment de progression constaté cette année n’était pas usurpé.
Ronaldo hors du coup
Contrairement à l’entame du match, les coéquipiers d’Eric Abidal ont démarré tambour battant la seconde période. Et ont compté sur un coup du sort pour prendre l’avantage. Sur une frappe de Xavi des 25 mètres, Marcelo déviait le ballon et prenait Casillas à contre-pied (53e). Une réalisation qui a fait basculer la rencontre, Barcelone reprenant définitivement la main sur le match. Sanchez (61e) et Messi (63e) étaient même tout proches de corser l’addition.
Seul aux six mètres, Cristiano Ronaldo manquait l’immanquable d’une tête trop croisée (66e). Toujours dans le mauvais tempo et malheureux dans ses prises de décision, le Portugais a une nouvelle fois manqué son rendez-vous avec le Barça et avec son rival dans la course au Ballon d’Or, Lionel Messi. Sur un centre d’Alves, c’est finalement Fabregas qui inscrivait le 3e but blaugrana d’une tête au second poteau (66e). Dangereux sur des frappes de Benzema (76e) et Ronaldo (83e), les Madrilènes tentaient de revenir au score, mais montraient leurs limites face à un Barça décidément trop fort. Un Barça qui revient à hauteur des Madrilènes au classement, et qui n’a pas fini de hanter les nuits de José Mourinho et ses hommes.