Liga : le Barça pose la première pierre du triplé

Lionel Messi et Neymar - AFP
Quelques minutes avant, la nouvelle était tombée de Barcelone. Sur la pelouse de l’Espanyol, Cristiano Ronaldo avait ouvert le score pour le Real, son 43e but de la saison en Liga. A Madrid, l’Atlético tenait le Barça en échec, 0-0. On imaginait alors un sacre catalan reporté d’une semaine. Mais quand il faut répondre au Portugais, on peut toujours compter sur un certain Lionel Messi. Virevoltant en un instant, l’Argentin concluait une merveille de une-deux d’un bijou de tir croisé du gauche qui terminait sa course dans le petit filet. Brillant. Et décisif. Pas la peine d’attendre le résultat final du Real, finalement vainqueur 4-1 avec les 44e et 45e buts de « CR7 »…
Messi en libérateur. Un symbole. Au-delà de la victoire chez les Colchoneros, qui vont devoir batailler jusqu’à la dernière journée pour officialiser leur troisième place et une qualification directe en Ligue des champions (tenu en échec par le Celta Vigo, Valence est tout de même revenu à trois points), le but de Leo permettait au Barça d’empocher trois points synonyme d’officialisation d’un titre de champion plus que mérité (30 victoires, 3 nuls et 4 défaites avant la dernière journée).
77 buts en Liga pour le trio MSN
Longtemps en retard sur le Real, qui avait réalisé un début-milieu de saison tonitruant, le Barça a renversé la tendance en 2015 sous l’impulsion d’un collectif huilé comme aucun autre et d’un trio offensif sans pareil sur la planète football : Messi (41 buts en Liga)-Neymar (22)-Suarez (16 mais il était suspendu jusqu’à fin octobre). Mais les Catalans ne fêteront pas tout de suite ce sacre obtenu, clin d’œil de l’histoire, sur la pelouse du tenant du titre (qui avait privé le Barça du titre au Camp Nou lors de la dernière journée l’an passé). Car il reste du boulot.
La semaine prochaine, d’abord, avec une réception de La Corogne où Messi cherchera peut-être – s’il n’est pas préservé – à rattraper Ronaldo dans la course au « pichichi » (meilleur buteur). Dans deux semaines, ensuite, avec la finale de la Coupe du Roi le 30 mai face à l’Athletic Bilbao. Le 6 juin, surtout, date d’une très attendue finale de Ligue des champions entre les joueurs de Luis Enrique et la Juventus Turin. Le triplé est en vue. Vu la qualité de cette équipe, il serait tellement mérité.