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Pas si Galactiques que ça

La star portugaise n'a pas réussi à faire la différence face au Barça.

La star portugaise n'a pas réussi à faire la différence face au Barça. - -

Malgré des investissements financiers colossaux, le Real Madrid de Florentino Perez, humilié samedi à domicile par Barcelone (2-0), pourrait vivre une nouvelle saison blanche. Décryptage.

Vue d’Espagne, la victoire de Barcelone sur la pelouse du Real Madrid samedi soir dans le Clasico (0-2) ne laisse que peu de place au doute : avec trois points d’avance à sept journées de la fin du championnat, les Blaugranas seront vraisemblablement champions d’Espagne pour la deuxième année consécutive. « Le Barça a été plus efficace que nous, admet Cristiano Ronaldo. Mais ce n’est pas fini, on va se battre et relever la tête car tout est encore possible. » Un discours aux allures d’auto-persuasion.

L’échec du club merengue est pourtant logique. Entre les deux rivaux, il n’y a pas eu de match. Très nette, la supériorité collective et individuelle des Catalans a démontré les limites de la politique madrilène. Les 250 millions d’euros dépensés l’été dernier pour bâtir une « Dream Team » (Ronaldo, Kaka, Benzema, Xabi Alonso…) capable de détrôner l’ennemi juré et de remporter la Ligue des champions à la maison, au stade Santiago Bernabeu, le 22 mai, n’ont pas fait le poids face à la magie du Barça. Eliminé par Lyon en 8e de finale de la C1, le Real a sans doute dit au revoir à son 32e titre national.

C. Ronaldo : « Pas une grande équipe »

« On a recruté des joueurs l’été dernier, on a changé de système en cours de saison, et j’espère qu’on sera plus complet et plus régulier à l’avenir, reconnaissait Ronaldo juste avant le Clasico. Aujourd’hui, le Real Madrid n’est pas une grande équipe. » Symbole d’une opposition de style déséquilibrée, le match dans le match entre les deux meilleurs joueurs du monde a largement tourné en faveur de Léo Messi, auteur à Madrid de son 40e but depuis le début de la saison.

Le Portugais n’est pourtant pas la cible numéro un des critiques, lesquelles convergent vers l’entraîneur, Manuel Pellegrini, dont les épaules semblent bien trop étroites pour un club comme le Real. En attendant de connaître le nom du futur boss madrilène, les Merengue espèrent donc un hypothétique faux pas du Barça. Ils sont aussi devenus les supporters n°1 de l’Inter Milan, adversaire des Catalans en demi-finale européenne. Pour un Madrilène, voir le Barça conserver sa couronne européenne sur sa propre pelouse aurait tout d’un cauchemar.

AB