Pourquoi le Barça a choisi Martino

Gerardo Martino - -
Un choix surprenant ?
De tous les candidats à la succession de Tito Vilanova, démissionnaire en raison d’une rechute de son cancer, Gerardo Martino n’a pas le nom le plus ronflant. Celui qui est surnommé « Tata » depuis son enfance a notamment été choisi au détriment de plusieurs anciens de la maison blaugrana comme Michael Laudrup, Ronald Koeman ou Luis Enrique. Mais s’il n’a jamais entraîné en Europe, le technicien argentin de 50 ans ne présente pas un CV vierge. Champion d’Argentine cette année aux commandes des Newell’s Old Boys, Martino avait mené la sélection paraguayenne jusqu’en quarts de finale de la Coupe du monde 2010. Les futurs champions espagnols s’en étaient alors sortis sur la plus petite des marges (1-0) au terme d’un match très difficile. Les Puyol, Xavi, ou Iniesta vont ainsi retrouver l’homme qui avait bien failli contrarier leur destin sud-africain.
Messi, un soutien de poids
Difficile de trouver meilleur appui que Lionel Messi pour s’installer sur le banc du Barça. Et Gerardo Martino a effectivement les faveurs de la star du club catalan. « J’aime beaucoup Martino, c’est un grand technicien. Il fait bien jouer son équipe et tout le monde le respecte », déclarait ainsi le quadruple Ballon d’Or lors d’une interview accordée au journal argentin Olé en août 2012. Actuel entraîneur des Newell’s Old Boys, Martino y a également évolué en tant que joueur et comptait parmi ses plus grands fans un certain… Jorge Messi, père de Lionel. Ce dernier a d’ailleurs débuté le football au sein du club de Rosario.
Un esthète du jeu
« Le football, c’est faire des passes. » Le type d’assertion qui plaît en Catalogne. Au fil de ses expériences en Argentine (Almirante Brown, CA Platense, Central Cordoba, Colon de Santa Fe, Newell’s Old Boys) et au Paraguay (Club Libertad, Cerro Porteno, sélection nationale), Gerardo Martino s’est forgé une réputation de technicien adepte d’un jeu offensif, fait de passes courtes. Le style Barça version Guardiola avant l’heure. Une comparaison que l’intéressé ne réfute pas. Bien au contraire : « Je peux m’identifier au style de jeu du Barça, reconnaît-il. Je suis un admirateur du grand travail qu’a accompli Pep Guardiola. C’est le style que je préfère. » Le changement dans la continuité.
Un entraîneur dans l’âme
Milieu offensif durant sa carrière, qui l’a vue évoluer aux Newell’s Old Boys, Tenerife (Espagne), Lanus, O’Higgins (Chili) et au Barcelona Sporting Club (Equateur), Martino affichait sur les terrains des qualités tactiques qui le destinaient à une carrière d’entraîneur. « Il se comportait sur le terrain comme un entraîneur, se souvient, Quique Medina, son ancien coéquipier à Tenerife, dans les colonnes de Marca. Il dirigeait l’équipe depuis le milieu de terrain et comprenait le football mieux que personne. » Comme un certain Guardiola.
Un facilitateur de vie
Le Barça est plus qu’un club et son vestiaire plus qu’un assemblement de joueurs. La grande réussite de Guardiola était aussi de savoir faire vivre ses hommes ensemble et d’être accepté par un groupe à l’identité forte. Rarement en conflit avec ses joueurs, l’Argentin présente, lui aussi, les traits de caractère pour être adopté par le noyau dur des Blaugrana. « C’est l’un des meilleurs coéquipiers que j’ai eus dans toute ma carrière, appuie Quique Medina. Il était totalement intégré dans l’équipe dès la première semaine. Il proposait toujours des plans barbecues et s’est fait énormément d’amis dans le vestiaire. » Agréable au quotidien, Martino est aussi un fidèle, qualité appréciée au Barça. Il est le joueur qui a disputé le plus grand nombre de matchs avec les Newell’s Old Boys (505).
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