Real Madrid : les promesses d’Ancelotti

Officiellement présenté ce mercredi par le Real Madrid, Carlo Ancelotti a débuté son aventure espagnole en annonçant « un jeu offensif et spectaculaire ». L’ancien entraîneur du PSG avait déjà Zinedine Zidane à ses côtés, qui sera l’un de ses assistants.

La rupture, le changement… Carlo Ancelotti n’a pas fait son entrée en politique ce mercredi midi, au stade Santiago-Bernabeu. Et n’a donc pas utilisé ces mots qui, sur certaines scènes, servent à se couper du passé pour mieux ouvrir une nouvelle ère. C’est pourtant l’impression qui ressort de la première apparition de l’Italien polyglotte (anglais, français, espagnol) en tant qu’entraîneur du Real Madrid. Dans cette « Maison blanche » heurtée par le passage de José Mourinho (2010-2013), l’ex-coach du PSG (janvier 2012-juin 2013) s’est évertué à offrir une autre image. De la douceur dans ses déclarations, des sourires pour ces journalistes madrilènes souvent maltraités par le « Special One ». Et des promesses pour les socios du Real Madrid. 

« L’objectif est très clair : le club le plus prestigieux du monde doit gagner et jouer un football spectaculaire, lance Carlo Ancelotti dès sa première intervention, en espagnol. La tradition ici est de jouer offensif. Nous allons travailler pour jouer un football qui peut rendre les supporters heureux. » Florentino Perez, le président du Real Madrid, venait de le présenter comme « un homme intelligent et d’une grande sérénité ». Avec l’Italien, le club semble désormais à l’abri des polémiques et des conflits exposés devant les médias. Un journaliste l’a même qualifié de « pacificateur » du vestiaire, où les cas d’Iker Casillas et de Cristiano Ronaldo, entre autres, ont posé problème ces derniers mois sous la gouvernance de José Mourinho.

« Zidane, le seul problème, c’est qu’il ne peut pas jouer ! »

« On ne m’a jamais appelé le pacificateur, sourit Carlo Ancelotti. C’est la première fois. Je veux avoir une bonne relation avec les joueurs. J’ai toujours eu une bonne relation avec les joueurs. Mais je ne pense pas que le Real Madrid ait besoin d’un pacificateur. » Et le coach double vainqueur de la Ligue des champions (2003, 2007), champion d’Italie (2004), d’Angleterre (2010) et de France (2013), compte évidemment sur « San Iker » et « CR7 ». « Je connais très bien Iker Casillas, explique-t-il. C’est un gardien fantastique, c’est le capitaine. La règle, c’est que jouera celui qui mérite de jouer. Cristiano est aussi un joueur fantastique, merveilleux. C’est un honneur d’entraîner un joueur comme Cristiano, comme c’était un honneur d’entraîner Zidane et d’autres. »

« Zizou », son ancien joueur à la Juve, Carlo Ancelotti l’a déjà retrouvé à ses côtés ce mercredi. Il sera l’un de ses adjoints, avec Paul Clement (ex-PSG) et le préparateur physique Giovanni Mauri (ex-PSG). « Zizou a été un joueur fantastique. Tout le monde le connaît. Il a décidé d’avoir un rôle d’entraîneur. Je suis très heureux. Il sera un très bon assistant, en plus de Paul Clement. Il sera sur le banc. Le seul problème, c’est qu’il ne peut pas jouer. » Eclats de rire dans l’assemblée. Zinedine Zidane a déjà fait visiter les installations au nouvel entraîneur. Il lui a peut-être aussi fait part de la plus grande attente des supporters du Real Madrid : une dixième victoire en Ligue des champions. « La decima est un grand objectif pour le club, pour tout le monde, confie Carlo Ancelotti. J’ai l’ambition et la responsabilité de ça. Ce n’est pas un problème. » Il ne semble plus y en avoir au Real Madrid.

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Comme lors de la cérémonie des trophées UNFP le 19 mai, Carlo Ancelotti n’a pas expliqué pourquoi il a souhaité quitter le PSG à un an de la fin de son contrat. « Je l’ai déjà dit, je ne vais pas donner les raisons, a indiqué l’Italien. Le PSG, c’est une histoire passée. Je veux remercier tout le monde à Paris. Ça a été une bonne expérience. Je veux souhaiter bonne chance à Laurent Blanc et au PSG. » L’ancien entraîneur des Girondins de Bordeaux et de l’équipe de France a été officiellement nommé ce mardi.

LP