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Real : Mourinho-Casillas, le torchon brûle

Iker Casillas assiste, impuissant, à la défaite des siens

Iker Casillas assiste, impuissant, à la défaite des siens - -

Stupeur du côté du Real Madrid. Pour le périlleux déplacement à Malaga (4e), lors de la 17e journée de Liga, José Mourinho a choisi de laisser Iker Casillas sur le banc. Un pari risqué, et bien loin d'être payant, avec une nouvelle défaite à la clé (2-3).

Ce n’était pas arrivé depuis… 10 ans ! Iker Casillas, sans le moindre bobo, pas suspendu non plus, laissé sur le banc du Real Madrid. Un coup de tonnerre estampillé José Mourinho, qui pourrait faire grand bruit du côté du Real. La décision est, sur le papier du moins, purement sportive. Mais dans la Maison Blanche, écarter San Iker ne peut être fait de manière anodine, même si l’Espagnol n’est pas au mieux cette saison. N’en déplaise à son remplaçant, Antonio Adan, 25 ans et une dizaine de matches pro au compteur. A des années-lumière de sa doublure du jour et ses plus de 600 matches sous la tunique madrilène.

Difficile de comprendre à quoi joue le « Special One » en s’attaquant à un des symboles les plus forts de l’institution merengue. Une chose est sûre, la décision était préméditée. Adan savait ainsi depuis mardi qu’il jouerait. Pour le reste, on ne peut que rester dans le domaine des suppositions. On peut voir dans ce geste une tentative de réaffirmer son autorité au sein d’un vestiaire qui lui échappe en partie, notamment les internationaux espagnols. Ou encore un moyen de désigner un coupable après un début de saison bien terne (16 points de retard sur le Barça).

Mourinho : « Une décision purement technique »

Mais quelles que soient ses motivations, c’est un jeu extrêmement dangereux auquel se livre Mourinho, dont le départ en fin de saison paraît inévitable. Car si la Liga semble déjà perdue, le Real Madrid est en course en Ligue des Champions, et le Mou peut encore largement sauver sa saison. Si fracture il y a au sein du vestiaire, pas sûr que son choix n’arrange les choses. La prestation d'Adan, pas forcément exempt de tout reproche sur les 2e et 3e buts de Malaga, ne plaide en tout cas pas en sa faveur. L’Unique a prouvé par le passé qu’il avait plus d’un tour dans son sac, mais celui-là n'était vraisemblablement pas le bon.

Il fallait s'en douter, il n'y aura pourtant pas l'ombre d'une remise en question de sa part après la rencontre : « Vous pourrez inventer ce que vous voudrez, mais la décision a été purement technique. D'ailleurs, ce choix n'a eu aucune influence sur le score ». Il semble clair cependant que son geste n'a pas été du goût des autres joueurs. « Il vaut mieux ne pas parler à chaud, réagira ainsi Sergio Ramos. Mais évidemment nous avons été surpris qu’Iker soit sur le banc. Il est et il restera notre capitaine ». Ambiance...

Alexis Toledano