Tensions au Real

Le président du temps des Galactiques est le candidat favori des socios, alors que le Real traverse une période de crise, après la démission de Ramon Calderon. - -
S’il y a bien un club aujourd’hui difficile à cerner en Espagne, c’est bien le Real Madrid. La formation madrilène, qui reste pourtant sur cinq victoires consécutives en Liga, peine à afficher un visage rassurant en interne. La faute au départ forcé de Ramon Calderon et aux conséquences sur le club. Malgré la présence d’un président intérimaire, Vicente Bodula, le Real peine à se montrer serein.
En interne, on est capable de se réunir pendant près de cinq heures sans prendre de véritables décisions. De renoncer également à faire appel au TAS pour inscrire deux joueurs supplémentaires (Diarra et Huntelaar) en Ligue des Champions ou d’envisager de se séparer de son directeur sportif, Pedraj Mijatovic, homme du président sortant et jugé responsable de la saison décevante des Merengue.
Bref, le Real nage dans un flou quasi-total, un flou qui bloque pour le moment les transferts éventuels du club et l’oblige à tenter le forcing sur des éléments peu en rapport avec son standing (Faubert, Valencia, Yattara). Exaspérés, les socios veulent avancer la date des prochaines élections présidentielles afin de préparer au mieux la saison prochaine. Une perspective peu emballante pour les dirigeants madrilènes, qui voient en juin la perspective de pouvoir préparer sereinement l’audit des comptes du club. Parmi les candidats à la présidence annoncés par la presse (Manolo Sanchis, Juan Miguel Villar Mir, Juan Palacios), un seul fait l’unanimité. Celui de Florentino Perez. Lors d’un sondage réalisé par l’institut Sigmados, Perez arrivait premier avec 62,9 % des voix des socios. Avec lui, le rêve est permis. Le père des Galactiques (2000-2006), celui qui avait arraché Figo au Barça, recruté Zidane, Ronaldo et Beckham, pourrait recruter des joueurs comme Kaka ou Cristiano Ronaldo. Sa victoire ne ferait aucun doute tant il se murmure en Espagne qu’aucun concurrent ne tentera de lui barrer la route en cas de candidature. Problème, Perez n’a encore rien décidé.
Son entreprise de construction immobilière, ACS, a très bonne mine mais la crise pourrait l’inciter à se montrer prudent. Selon nos informations, Perez attend surtout la date exacte des prochaines élections pour se prononcer. En tout cas, ce ne sont pas les soutiens au sein du vestiaire madrilène (Michel Salgado), qui lui manquent.