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16 ans après son père: la belle histoire de Pablo Pagis, auteur d’un somptueux doublé contre Monaco

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Le jeune attaquant de Lorient Pablo Pagis a été l’auteur de deux buts de toute beauté contre Monaco (3-1) samedi lors d'un match comptant pour la 6e journée de Ligue 1. Le joueur des Merlus marche sur les traces de son père, Mickaël Pagis, buteur élégant et efficace qui avait inscrit son dernier doublé dans l’élite il y a 6.166 jours, avec le Stade Rennais.

Tel père, tel fils. L’expression colle de plus en plus à Mickaël et Pablo Pagis. Pour les plus jeunes, le premier aujourd’hui âgé de 52 ans fut un redoutable avant-centre de Ligue 1, élégant et efficace (67 buts en 224 matchs de L1). Le joueur passé notamment par Strasbourg, l’OM et le Stade Rennais avait raccroché les crampons en 2010. Quinze ans plus tard, c’est au tour de Pablo Pagis, son fils de 22 ans, de marcher sur ses traces avec le maillot de Lorient.

"Mon père devait venir, il doit être dégoûté"

Attaquant comme papa, le joueur de Lorient a été le grand homme du match entre les Merlus et l’AS Monaco (3-1), samedi au Moustoir. Entré en jeu à la 72e minute, il a illuminé la rencontre avec deux éclairs géniaux. D’abord avec un slalom au milieu d’une défense monégasque apathique et en infériorité numérique après l'expulsion de Kehrer (76e), puis d’une frappe lumineuse du pied droit à l’extérieur de la surface de réparation (82e). Ceux qui ont vu jouer Mickaël Pagis ont reconnu chez sa progéniture le toucher de balle soyeux et la classe de l'ancien Marseillais.

"Il en a mis des pas mal mon père, on peut dire que je continue sur sa lancée" sourit Pablo Pagis qui avoue regarder parfois les buts de son père dans son salon l'après-midi. "Je suis un peu le même joueur, on joue au même poste, on a des similitudes, je m’inspire de lui. J’ai la même sensibilité footballistique."

Ce samedi, le jeune Lorientais a signé un premier doublé en Ligue 1, 16 ans, 10 mois et 18 jours après le dernier réalisé par son père dans le championnat de France (avec le Stade Rennais contre Saint-Etienne, 0-3). Mickaël Pagis devait être présent au Moustoir mais a eu un empêchement. Dommage. "Je l’appellerai après le match", promet son fils avant d'ajouter en rigolant. "Il devait venir, il doit être dégoûté."

"Aujourd'hui, tout m'a souri"

Au-délà de la ressemblance avec son père et de la belle histoire, on retiendra surtout une entrée très remarquée et des belles promesses pour l'avenir : "Il y a des jours comme ça où on se sent limite intouchable, a savouré Pablo Pagis après la rencontre au micro de Ligue 1+. Quand je suis rentré, je n'avais pas de pression, je me sentais bien en jambes. Quand je mets le premier but, ça me donne confiance pour tenter une frappe comme celle-ci sur le deuxième but. Je sens direct qu'elle part bien et après la magie opère. Je marche beaucoup à la confiance. (...) Aujourd'hui, tout m'a souri." Avec un bilan déjà flatteur de 3 buts en 6 apparitions en Ligue 1, le jeune Lorientais a encore de beaux jours devant lui. En attendant, il fait déjà la fierté de son club et de son père.

ABr avec PYL à Lorient