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40 ans de Montpellier : les plus grands souvenirs de Louis Nicollin

Louis Nicollin

Louis Nicollin - AFP

Le Montpellier Hérault Sport Club fête ce mercredi ses 40 ans. Pour l’occasion, Louis Nicollin, président depuis les débuts, a accepté d’ouvrir la boîte à souvenirs et de revenir sur ses plus grands moments passés à la tête du club.

Le meilleur souvenir

« Quand on est monté en 3e division, qu’on a battu Hyères en 1975-1976, c’était grandiose, c’était le premier truc qui nous a régalés. Et puis Manchester, je m’en souviendrai toute ma vie (élimination en quarts de finale de la C2, en 1990-1991, ndlr). Match nul là-bas (1-1), Xuereb qui rate un but à la dernière seconde, les "toiles" de Barrabé au retour (0-2),… Il y a aussi la Coupe de France en 1990 (victoire 2-1 contre le RC Paris, ndlr), quand même, ce n’était pas n’importe quoi ! Et puis le titre à Auxerre (2012), je reconnais qu’on a versé quelques larmes. Ce n’est même pas pensable qu’on l’ait été mais c’est marqué. »

Le pire moment

« Là où j’ai eu le plus peur, c’est l’année où on a failli descendre en National (2007-2008). C’était terrible, là j’ai vraiment eu peur. Je me suis vu aller jouer je ne sais pas où… Je me souviendrai toujours après la défaite à Créteil, il y avait Serge Delmas avec moi dans la voiture et mes potes habitués, on était effondrés. L’avion aurait pu tomber, on s’en foutait. Ça et la défaite à Nîmes en Coupe de France (en demi-finale de l’édition 1995-1996, ndlr), il ne faut pas l’oublier celle-là. »

La plus grande fierté

« Ce sont tous les jeunes qu’on a formés, parce qu’il y a plein de jeunes qu’on a formé et qui doivent dire merci au club. Les éducateurs ont fait leur travail, ils les ont formés et si tous n’ont pas réussi, tous ont fait des études et trouvé un boulot. A l’heure actuelle, c’est ce dont on doit être le plus fier. »

Le plus grand joueur

« Le joueur qui m’a le plus marqué, quand j’ai été le faire signer sur l’autoroute à Montélimar, c’est Fleury Di Nallo, qui était mon idole (en 1975). Je reconnais qu’il fallait le faire, il fallait avoir un sacré toupet. Et puis Hugo Curioni, quand on est allé le chercher à Metz (1978). Plus près, Carlos Valderrama te marque automatiquement. Puis après les jeunes pousses qui ont grandi au club comme Laurent Blanc, les frères Passi… Bien sûr que j’en oublie. Ce sont des grands souvenirs. Quand on a vécu ça, on peut arrêter après. »

La meilleure équipe

« L’équipe qui m’a fait le plus vibrer, et ce serait facile de dire l’équipe qui a été championne ou qui a gagné la coupe, pour moi c’est la deuxième année de l’histoire de la Paillade quand on a attaqué ce championnat de DH. Là, tu vibres automatiquement. En Coupe de France, tu fais deux ou trois exploits. En championnat, tu commences, tu vas jouer à Mios. Sur les journaux, on nous traitait d’équipe de prêt-à-porter parce qu’on avait pris deux raclées avant de commencer. Ça, ce sont des souvenirs ! Il n’y avait que Fleury (Di Nallo) qui se demandait où il était arrivé. Mettre des coups, du vice, des pointus, des trucs… : on était une machine à tuer ! »

Le plus grand coup de folie

« Je reconnais que quand on a appelé Bernard Tapie pour lui dire "prête-nous Cantona", c’était pas mal quand même. Il fallait y penser. Il n’était pas trop en vogue à Marseille et finalement, on l’a lancé et il est devenu le joueur qu’il est devenu. Parce que c’est vrai, on n’en parle pas, mais il a passé un an à la Paillade quand même et on a gagné la Coupe de France. »

la rédaction avec Julien Landry