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A. Ayew : « Le moment de montrer qu'on est des hommes »

André Ayew

André Ayew - -

Le milieu de terrain de l'OM, en net regain de forme ces dernières semaines malgré les résultats inquiétants de son équipe, sonne la révolte d'un groupe olympien touché, mais pas coulé. Et assure que Deschamps est l'homme de la situation.

André, vous êtes l'un des seuls joueurs épargnés par la colère des supporters. A quoi attribuez-vous cela ?

Je pense que tout le monde a beaucoup d’envie pour effacer ce qu’on a vécu depuis le début de la saison. Je sais qu’il y a beaucoup de détermination, que le groupe veut bien faire. Il est vrai que les résultats ne suivent pas. Alors c’est plus difficile à dire qu’à faire, mais on veut vraiment faire les choses ensemble, gagner les matchs et rendre fiers nos supporters. On est conscient qu’aujourd’hui ce n’est pas le cas. A nous de travailler pour changer cela dès Toulouse (dans 10 jours, ndlr) parce qu’il n’y a plus de temps à perdre. Parce qu’on est dans la difficulté, c’est le moment de montrer qu’on est des hommes et des joueurs qui méritent de porter ce maillot et affronter tout ce qui vient.

Comment redonner confiance à ce groupe ?

La confiance est quelque chose qui se gagne collectivement. Quand ça tourne bien on voit moins les erreurs et tout le monde y gagne. Quand c’est difficile comme ça, je pense que ça concerne l’aspect mental. C’est là où on a de la chance d’avoir un coach comme lui qui a joué au foot, qui a connu le haut niveau et qui sait que, dans les périodes comme ça, le mental est très important. Le coach sait être à côté des joueurs pour parler avec eux et gérer leurs mentalités. Bien évidemment c’est aussi un travail à faire individuellement, c’est à nous de nous remettre en question, de nous demander pourquoi on n’est pas au niveau.

Le message de Deschamps passe-t-il encore ?

Oui, on a gagné avec le coach, on a perdu ensemble et on va se sortir de là avec lui. On est tous dans le même bateau et il faut sortir de là. C’est dur, mais c’est dur pour tout le monde. Il faut que le groupe se pose les bonnes questions. Il faut qu’on garde la tête haute. J’ai une confiance énorme dans tout le groupe, que ce soit les dirigeants ou les joueurs.

Pensez-vous encore au titre ?

Aujourd’hui on ne peut pas s’asseoir et parler de titre. On va déjà parler d’engranger les points, de faire une série de victoires. On sait que notre objectif est la Ligue des champions mais dans notre situation, ce serait déplacé de parler de titre. On se souvient tous de notre titre il y a deux ans avec 12 points de retard en janvier (sur Bordeaux, ndlr). Maintenant on n’en est pas là, on verra à la fin du championnat.

Le titre de l'encadré ici

Stéphan déplore « une fébrilité ravageuse » |||

L’embellie entrevue lors de la victoire face à Evian-Thonon-Gaillard (2-0) lors de la 7e journée de L1 a vécu. Retombé dans ses travers face à Valenciennes (1-1) et Brest (1-1), l’OM occupe une inquiétante 13e place après neuf journées de championnat, avec seulement huit points. Guy Stéphan, l’adjoint de Didier Deschamps, s’est exprimé ce mercredi sur les difficultés rencontrées par le club phocéen en championnat. « La situation est grave mais pas désespérée, confie-t-il. On est treizième du championnat. Ça ne correspond pas du tout aux ambitions de l’OM. On a une équipe dans laquelle les joueurs sont insuffisants en ce moment sur le plan physique. » En plus de la fraîcheur physique, l’ancien sélectionneur du Sénégal a ciblé un autre mal marseillais : la fébrilité mentale. « Il y a également une fébrilité qui s’installe et qui est malheureusement ravageuse, concède-t-il. On espère que ceux qui ont été appelés en sélection ont pu s’aérer et prendre une bonne bouffée d’oxygène et ceux qui reviennent de blessure seront prêts à enchaîner une série de matches rapprochés et à répondre présent lors de rencontres importantes, aussi bien en championnat que dans les autres compétitions qu’on a à jouer. »

Propos recueillis par Florent Germain