A. Ayew : « Quelque chose dont je rêve »

André Ayew - -
André, croyez-vous que le titre de champion est encore accessible pour l’OM ?
J’y crois. C’est quelque chose dont je rêve depuis quelque temps. On ne va pas se voiler la face : les Lillois ont quand même quatre points d’avance, c’est-à-dire un joker et demi. Plus le goal-average qui leur est favorable (+30 contre +23, ndlr). Dans nos têtes, on veut être champion. On est programmé pour ça. Si on gagne dimanche, on sait qu’on reviendra à un point. Ça leur mettra une pression supplémentaire avant leur match à domicile mercredi (ndlr, contre Sochaux).
Quels souvenirs gardez-vous de votre prêt à Lorient, en 2008-2009 ?
Je n’ai pas de bons souvenirs. J’étais jeune. Je suis arrivé là-bas pour progresser, pour travailler. Je n’ai pas eu l’opportunité de vraiment avoir la confiance du coach (ndlr : Christian Gourcuff, qui ne l’a titularisé que huit fois). Ça m’a servi par rapport à mon caractère, ça m’a forgé un mental. Je l’ai utilisé pour continuer à progresser. Sur le plan du foot, ce n’était pas trop ça. Mais j’ai beaucoup appris à Lorient, que ce soit dans la tête ou humainement.
Comment analysez-vous les prestations de votre frère cadet, Jordan, qui est la révélation marseillaise de cette fin de saison ?
Pour avoir l’opportunité de montrer ce qu’on vaut, il faut jouer. Il a cette possibilité depuis quelque temps. Il est en train de montrer des choses petit à petit. Il ne faut pas non plus trop en faire, trop lui mettre de pression. J’entends déjà dire : « Jordan, c’est l’attaquant de pointe de Marseille ». Il a 19 ans, il ne va pas marquer 25 buts ! Il est en train de faire un très bon boulot. Je suis content pour lui et ce n’est que bénéfique pour l’équipe. Il faut qu’il continue à travailler, qu’il ne baisse pas les bras. C’est indispensable pour enchainer les matchs à un bon niveau et être constant jusqu’au bout de la saison.