A. Diarra : « Je sais où j’ai fauté »

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Alou, l'OM s'est un peu rassuré mercredi contre Dortmund. Mais vous n'aurez encore pas le droit à l'erreur ce dimanche contre Brest...
Dans notre situation, on n’a pas le choix. Il faut absolument rester mobilisé et récupérer au maximum pour faire un match plein dimanche. C’est important. Le championnat, c’est notre quotidien. Il faut absolument redevenir intraitable à la maison. On s’attend à un match difficile contre une équipe de Brest qui n’est pas facile à jouer.
Laurent Blanc a dit cette semaine : « Le début de saison d'Alou Diarra est médiocre, mais sa présence est un plus pour l'équipe de France au niveau mental. » Le trouvez-vous sévère ?
Non. Le coach a beaucoup d’expérience. Moi non plus je ne suis pas content de mes prestations. Je sais où j’ai fauté. Je n’ai pas fait de programme de renforcement du dos, or je suis fragile à ce niveau-là. J’ai négligé cela. Aujourd’hui, j’en paye les conséquences. Le public marseillais m’attend à 100% de mes moyens. Que je leur dise que j’ai mal au dos, au pied ou à la tête, ils s’en foutent !
Estimez-vous donc avoir votre part de responsabilité ?
Oui. J’ai ces soucis depuis un moment. J’aurais dû faire le nécessaire pour avoir un dos beaucoup plus musclé. J’en souffre. J’étais tout le temps en salle de soin. Je me suis posé des questions sur mon état physique. Cette semaine, j’ai commencé un programme de renforcement. Ça me fait beaucoup de bien. J’ai aussi eu une discussion avec le coach qui m’a fait comprendre que ce genre de détail était important.
L'OM a vécu une crise de résultats. Comme jugez-vous l'environnement marseillais et notamment la colère des supporters ?
On connait l’engouement populaire qui existe au tour de l’OM. Ce n’est pas démesuré. C’est une réalité. Quand l’OM va mal, ça va mal à Marseille. Nous, on essaie de rester dans notre bulle. Mais cet environnement et cette obligation de résultats, ça stimule. On sent qu’on doit se remettre en question à chaque match. On est toujours attendu.
Face aux critiques, êtes-vous du genre à douter ou à vous révolter ?
Elles sont fondées. On attend beaucoup de moi. Je suis très rigoureux. Je me remets énormément en question. Mon objectif est avant tout d’être à 100% physiquement. Ça n’a pas encore été le cas depuis le début de la saison. Mais on apprend toujours. Même à 30 ans…
Le titre de l'encadré ici
Diarra fustige les ego chez les Bleus |||
Alou Diarra n’a pas particulièrement apprécié les nombreuses polémiques qui ont rythmé le dernier rassemblement des Bleus. Entre les piques par médias interposés de Blanc et Nasri et les préférences tactiques affichées par Ribéry et Malouda, les Bleus n’ont pas préparé de la meilleure des façons les déplacements en Albanie (2-1) et en Roumanie (0-0). Avant de se retrouver cette semaine à Clairefontaine pour préparer les matches contre les Albanais et les Bosniens (les 7 et 11 octobre), le capitaine des Bleus, fort de ses 35 sélections, monte au créneau : « Ces polémiques ne servent à rien, juge le Marseillais. On doit avancer ensemble. Le sélectionneur est là pour faire jouer les joueurs à leur place. C’est lui qui décide. Le maillot est plus important que tout. Tout le monde doit être à la disposition du sélectionneur et donner le maximum, sans état d’âme et sans ego. Ce n’est que comme ça qu’on avancera. Etre titulaire, c’est déjà avoir une chance. Les histoires de poste, c’est secondaire. Tout le monde a le droit d’exprimer ses préférences, mais l’équipe passe avant tout. » Paroles de capitaine.