A l’aise Brest !

Après dix-neuf ans d’attente, le Stade Brestois retrouve l’élite du football français. Fort du jeu proposé l’année dernière, le troisième club breton débarque en Ligue 1 sans complexe et avec pas mal d’ambitions.

Alex Dupont n’est pas un entraîneur stressé. A l’heure d’aborder sa première saison à la tête d’une équipe de Ligue 1, le Dunkerquois n’a rien trouvé de mieux pour s’y préparer que de coacher l’équipe de France de la police à l’Euro. Avec succès puisque les Français sont devenus pour la première fois de leur histoire champions d’Europe aux dépens des Allemands. Au-delà de son côté anecdotique, l’histoire trahit la confiance et la sérénité avec lesquelles le Stade Brestois 29 s’avance vers le meilleur échelon du football français. « Longtemps, l’équipe a caracolé en tête avec les Caennais, énonce le meilleur entraîneur de Ligue 2-UNFP de la saison 2010. On a terminé avec 10 points d’avance sur le quatrième. Ça veut dire qu’il y a incontestablement du talent dans cette équipe et pas que de la sueur ». Les chiffres parlent pour lui, en effet. Meilleure attaque du dernier exercice avec 53 buts, son équipe a impressionné par la qualité du jeu offensif développé et par son efficacité à domicile. Des atouts séduisants qui doivent beaucoup à Nolan Roux, le grand espoir du stade Francis-Le-Blé. Avec 15 buts en tout en L2, il est l’homme à suivre.

Roux va-t-il rester ?

Revers de la médaille, le meilleur argument des rouges et blancs pourrait vite se muer en trouble-fête s’il décidait de quitter le navire cet été. Sous contrat jusqu'en 2012 mais actuellement en négociations pour une prolongation, le joueur est indécis. Pas satisfait par le montant de sa revalorisation salariale (50 000 euros), il discute toujours à propos d’une éventuelle clause de départ. Au grand désarroi de son président, Michel Guyot : « Nolan Roux ne partira pas cette année On a fabriqué sa carte de visite. Il doit quelque chose au club, à la région. Il ne s’est pas fait tout seul. »

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Mercato

Le filon tchèque

Entre volonté de récompenser les héros de la montée et impératif de muscler l’effectif en expérience de l’élite et talents de haut niveau, l’exercice du mercato relève pour un promu du numéro d’équilibriste. « On s’est attaché à renforcer l’équipe et pas simplement à recruter », reconnaît l’entraîneur Alex Dupont. Tout en laissant partir bon nombre de joueurs en fin de contrat ou de prêt, le Stade Brestois s’est d’abord attelé à prolonger les titulaires indiscutables : Ahmed Kantari, Moïse Brou Apanga ou Omar Daf. Puis le club finistérien est passé à l’offensive une fois le Mondial terminé. Le milieu Granddi Ngoyi prêté par le PSG est dernièrement venu s’ajouter aux signatures des deux Tchèques du FC Banik Ostrava, Tomas Micola et Mario Licka, du Grec Filippos Darlas du Panathinaïkos et du gardien Gaëtan Deneuve (Châteauroux). Le recrutement n’est pas terminé pour autant. Parole d’entraîneur : « On cherche encore trois joueurs : un à vocation défensive et deux à vocation offensive ». Les noms de Cuvillier de Boulogne, d’Abdoul Camara de Rennes ou de Loris Arnaud du PSG sont notamment cités.

Maxime Marchon