Abriel : « On ne pense plus qu’à la gagne »

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Fabrice Abriel, quel est votre état d’esprit avant d’affronter Lorient ?
On essaie de s’inscrire dans une spirale positive, de repousser notre série de victoires (cinq toutes compétitions confondues, ndlr) parce qu’on y prend goût. Mais on se méfie parce qu’on ne voudrait parce que le scenario de l’année dernière se reproduise (succès 3-2 de Lorient au Vélodrome). On ne comprendrait pas qu’on subisse une contre-performance mais on n’a pas peur de ça. Sans excès de confiance, on ne pense plus qu’à la gagne en ce moment.
Vous connaissez bien cette équipe lorientaise pour y avoir évolué de 2006 à 2009. Quels sont ses points forts ?
C’est un jeu porté sur l’avant, avec un pressing souvent haut. Que ce soit à domicile ou à l’extérieur, elle reste fidèle à elle-même. Le tout, c’est de les faire déjouer pour qu’ils ne répètent pas ce qu’ils apprennent à l’entraînement. Si vous les laisser réciter leur jeu en une touche de balle, remise, appui, avec du mouvement tout le temps, vous vous exposez au danger. Après, ils ont aussi des faiblesses.
Lorient a perdu Jallet, Ciani et vous-même à l’intersaison mais marche toujours aussi bien. Cela vous surprend-il ?
Pas plus que ça. L’équipe a progressé. Elle arrive à s’imposer en faisant tourner son effectif et en n’ayant pas tous ses joueurs. Ça veut dire qu’ils ont un meilleur groupe. Mais attendra de voir leur classement à la fin pour vraiment juger.
« Si j’avais voulu empiler les matches, je serais resté à Lorient »
Vous allez retrouver vos anciens partenaires au Vélodrome. Un moment encore particulier ?
C’est toujours exceptionnel de jouer contre une équipe où l’on a évolué. J’ai gardé de réels amis là-bas et j’ai forcément un regard particulier sur les résultats de cette équipe. Mais au niveau sentimental, le fait d’y retourner au match aller était beaucoup plus prenant. La première fois est passée (sourire).
L’OM enchaîne les performances mais vous jouez moins qu’avant. Cela est-il un problème ?
Tout ce qui concerne les états d’âme, l’aspect personnel, marquer, faire des passes ou je ne sais pas quoi, ça passe vraiment au second plan. Que je débute ou que je sois remplaçant, il faut que j’apporte de la qualité au moment où je suis appelé. Chacun veut être titulaire mais on a un groupe élargi et il faut se servir de tout le monde. On a besoin de fraîcheur et il est impossible d’être frais en enchaînant tous les matches. Si j’avais voulu empiler les matches, je serais resté à Lorient. Alors, oui, tu te sens fort mais à l’arrivée, les récompenses ne sont pas forcément là. Or, j’ai fait un choix et il est bien ancré dans ma tête : gagner un ou plusieurs titres et vivre une aventure collective.