Affaire Balotelli: l’arbitre "n’a pas entendu de cris ou d’insultes" à Dijon

Nicolas Rainville et Mario Balotelli - AFP
Nicolas Rainville l’assure, il n’a rien entendu. L’arbitre de Dijon-Nice (3-2) samedi dernier, qui avait adressé un carton jaune à Mario Balotelli alors que celui-ci pointait des cris racistes à son égard, explique, via un communiqué du syndicat des arbitres du football d’élite (SAFE) qu’il "n’a pas entendu d’insultes ou de cris émis par la tribune".
"Je n’aurais jamais mis un avertissement"
"Si j'avais entendu des cris de singes comme indiqué dans la demande de l'OGC Nice, je n'aurais à aucun moment adressé un avertissement à M. Mario Balotelli. Je peux comprendre une telle réaction d'un joueur touché par ce genre d'insultes", affirme Nicolas Rainville dans le texte.
Lors de la défaite de Nice à Dijon (3-2) samedi, Balotelli avait écopé d'un carton jaune, après des gestes d'énervement à l'encontre du public. Il avait ensuite indiqué à l'arbitre avoir été victime de cris racistes. Le dossier doit être examiné jeudi par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP).
Deux associations, SOS Racisme et Sportitude France ont lancé lundi un appel à témoins "auprès des personnes dans la tribune d'où seraient parties les insultes afin d'en retrouver les auteurs". Elles manifestent leur "incompréhension sur le silence voire l'indifférence de la direction de Dijon" qu'elles appellent à condamner les faits dénoncés par Balotelli s'ils sont avérés.
Balotelli, dont les parents sont originaires du Ghana, avait été victime de cris racistes lors d'un déplacement de Nice à Bastia le 20 janvier 2017. La commission de discipline de la Ligue avait infligé au club corse un retrait d'un point avec sursis et la fermeture d'une de ses tribunes pour trois matches.