Affaire Odsonne Edouard: seulement témoin, Mathieu Cafaro veut "tourner la page"

Après avoir défendu ce mardi Mathieu Cafaro, licencié par Toulouse dans le cadre de l’affaire Odsonne Edouard, au tribunal correctionnel de Toulouse, Me Medico insiste sur l’innocence de son client, qui souhaite "simplement tourner la page".

Me Florian Medico, que s’est-il passé dans cette voiture avec Odsonne Edouard et votre client Mathieu Cafaro, avec ce tir qui a blessé un passant ?

Il s’agit d’un tir qui a été apparemment effectué depuis une Golf appartenant à M. Odsonne Edouard. La victime a déposé plainte auprès du commissariat de Toulouse. Une enquête a été diligentée dans le cadre de laquelle M. Odsonne Edouard a été entendu.

M. Cafaro ayant été présent le jour des faits, et ayant également utilisé cette arme (un pistolet air soft qui tire des balles en plastique), a également souhaité être entendu par les enquêteurs car il craignait dans un premier temps que son tir ait pu ricocher et toucher malencontreusement la victime.

Conformément à son souhait, M. Cafaro a été auditionné par les enquêteurs et il a été soulagé de constater que son tir n’avait nullement atteint cette victime, qu’il n’y avait pas eu de ricochet. Et d’ailleurs, il a été cité en qualité de témoin devant le tribunal correctionnel de Toulouse et il n'a pas eu à répondre d'une quelconque responsabilité pénale. Contrairement à ce qui a pu être avancé, il n’a jamais avoué quoi que ce soit. Dans une volonté de transparence, M. Cafaro a souhaité être entendu pour clarifier les choses et être certain que son tir n’ait atteint personne.

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Qu’a-t-on appris de nouveau dans la situation aujourd’hui au tribunal correctionnel ?

Finalement, il n’y a pas eu d’évolution du coté de M. Cafaro. Il a confirmé avoir été présent le jour des faits, il a confirmé avoir utilisé ce pistolet contre un mur pour l’essayer. Il a également confirmé n’avoir touché personne et il a été confirmé, à la lecture de la procédure et après avoir assisté au débat, que son tir n’avait pas atteint la victime. Donc concernant M. Cafaro, il n’y a pas eu d’évolution.

Quelle est la réalité des poursuites à son encontre ?

M. Cafaro n’est pas poursuivi, aucune charge n’a été retenue contre lui. Cela veut dire qu’il est judiciairement établi que M. Cafaro est témoin dans le cadre de ce dossier et qu’il n’y a pas de doute sur son innocence. Le courrier qu’il avait rédigé et adressé au procureur de la République dans un premier temps n’avait vraiment pour but que d’être certain que son tir n’ait atteint personne. C’est aujourd’hui une réalité judiciaire.

Quel sentiment portez-vous sur Odsonne Edouard ?

Il a un avocat qui défend son client, je n’ai pas de commentaire particulier à faire sur ses déclarations, tout a été dit à l’audience. Il s’est exprimé devant le tribunal correctionnel et tout a été dit pour sa défense et aussi, bien évidemment, du côté du parquet concernant les éléments qui existent à son encontre.

Est-ce que votre client lui en veut ?

Non, il n’y a pas de ressentiment. Avec mon confrère, nous sommes les défenseurs de M. Cafaro, nous avons été saisis par lui pour l’assister dans le cadre de cette procédure pénale et faire la lumière. Après, ce que M. Cafaro souhaite est simplement de tourner la page et de passer à autre chose.

Quel est votre avis moral sur la décision du TFC de licencier M. Cafaro ?

Je n’ai pas de commentaire à faire sur la décision prise par le club à l’encontre de M. Cafaro. Je ne suis saisi que de la partie pénale de ce dossier. Je ne suis pas saisi de la partie sociale et disciplinaire et je n’ai pas de commentaire particulier à faire sur cet aspect.

VIDÉO - Le cas Odsonne Edouard décrypté par Flo Gautreau

M.Bo.