Ajaccio-PSG : l’ACA n’a « rien à perdre »

Ajaccio s’apprête à vivre une journée exceptionnelle à l’occasion de la réception du PSG (21h). Soutenus par un stade François-Coty à guichets fermés, les Corses tenteront de bousculer une équipe parisienne privée de sa star Ibrahimovic.

Des dorures de l’hôtel Bristol, à Paris, aux vestiaires élimés du stade François-Coty, à Ajaccio. Le bond ne manquait pas de saveur pour Zlatan Ibrahimovic. Las, touché au pied le week-end dernier face à Lorient (2-2), la star suédoise du PSG ne sera pas du déplacement en Corse. L’enfant des quartiers chauds de Malmö aurait sans nul doute gouté l’atmosphère particulière entourant les déplacements sur l’Ile de Beauté. Face à la ferveur des 11 000 supporters ajacciens, il n’aurait plus été question des émoluments ou du palmarès de l’ancien attaquant milanais affrontant une armada de smicards de la Ligue 1, mais bien du tempérament d’un homme pas franchement réputé pour esquiver le combat.

Si Zlatan et Thiago Silva manqueront à l’appel côté parisien, Pastore, Nene, Ménez et Lavezzi seront bien de la partie. Largement suffisant pour que la fête soit belle. « C’est plié, il n’y a plus de places, se réjouit le président de l’ACA, Alain Orsoni. Il y aura à peu près 11 000 personnes. Ça représente presque 20% de la population ajaccienne ! » Une affluence record dans une ville partagée entre ses deux clubs de l’ACA et du Gazélec. Signe de l’effervescence inhabituelle qui entoure la rencontre, un dispositif spécial de sécurité renforcé sera ainsi déployé. Les effectifs de gendarmerie ont été multipliés par trois et de nombreuses dispositions ont été prises pour organiser la circulation aux abords du stade.

Alex Dupont suspendu

Sur le terrain, Ajaccio, vainqueur à Nice (0-1) lors de la première journée, abordera la rencontre sans pression avec l’idée de faire un bon coup. « C’est exactement le type de match qui ne nous inquiète pas, confie Alain Orsoni. On reçoit la plus grosse écurie de Ligue 1, je dirais même un des gros calibres européens sur le papier. Ils sont hyper favoris, on n’a rien à perdre. Bien sûr, on va tout faire pour les contrarier. » Seul motif d’inquiétude pour le président corse, le nul concédé par les Parisiens contre Lorient (2-2).

« Je crains fort que ça les incite à réagir et à être encore plus sérieux, plus percutant, contre nous » estime Alain Orsoni. Privés de leur coach Alex Dupont, suspendu six matches dont trois avec sursis cette semaine par la commission de discipline de la Ligue pour « propos injurieux » envers le corps arbitral lors de la rencontre face à Nice, les Corses pourront néanmoins compter sur un soutien de choc en la personne de Priscilla Gneto. La judokate qui a grandi à Porto-Vecchio, médaillée de bronze aux JO de Londres, donnera le coup d’envoi fictif de la rencontre. Suffisant pour mettre Paris ippon ?

Sylvain Reignault