Alcool : le nouveau dérapage de Govou

Selon des témoignages concordants, le capitaine lyonnais a été vu en état d’ivresse avancé jeudi, en public, au village du tournoi de tennis de Lyon. Très en colère, ses dirigeants l’ont privé du brassard de capitaine à Saint-Etienne et le sanctionneront dans la foulée.

Sidney Govou vient de déraper à nouveau et cela pourrait lui coûter cher. Selon des témoignages concordants recueillis par RMC Sport, le joueur de l’Olympique lyonnais a passé la majeure partie de la journée de jeudi au Palais des Sports de Gerland en compagnie notamment de Sylvain Wiltord, Florent Laville et d’autres anciens de l’OL. Une présence tout à fait normale, les joueurs de l’OL étant invités à déjeuner par les organisateurs du Grand Prix de tennis de la ville de Lyon.

D’après le quotidien Le Progrès, le joueur se serait ensuite attardé au restaurant, puis au bar. Il aurait été vu en état d’ébriété avancé devant un parterre de VIP. Des photos et une vidéo ont été prises par des témoins et seraient parvenues à l’encadrement lyonnais, dont Claude Puel, qui, hier, dans le vestiaire, a décidé de retirer le brassard de capitaine à Govou.

L’OL n’a pour l’instant pas communiqué sur cette affaire, mais la médiatisation de celle-ci irriterait au plus haut point Jean-Michel Aulas, le président lyonnais. Une sale affaire pour le joueur de 31 ans à quelques heures seulement du derby entre Saint-Etienne et Lyon à Geoffroy-Guichard. Même si hier, lors de la mise en place tactique, l’international était dans l’équipe des titulaires et avait réalisé une bonne prestation. A Saint-Etienne, c’est le Brésilien Cris qui a hérité du brassard de capitaine.

Contrôlé en décembre 2008 avec 2,6g d’alcool dans le sang

Le dossier de Govou s’alourdit un peu plus en la matière. En décembre dernier, il avait été contrôlé par la police au volant de son véhicule avec un taux d’alcoolémie supérieur très largement supérieur à 0,4 gramme d’alcool par litre d’air expiré (2,6 g). Il avait été placé en garde en vue, puis privé de son permis de conduire par la justice. Mais le joueur n’avait pas été sanctionné par le staff lyonnais après un repentir qu’on croyait définitif : « Je tenais à m'excuser pour cette faute de vie dont j'ai fait l'objet (sic) dans la nuit de dimanche à lundi. Je m'excuse en premier lieu par rapport aux membres de ma famille qui doivent être malheureusement très déçus de mon comportement. Je m'excuse également publiquement vis-à-vis du club et des supporters qui sont tout le temps derrière nous. De ma faute, j'ai peut-être véhiculé une mauvaise image du club. Je tiens encore une fois à m'en excuser. »

De son côté, le club a réagi samedi soir en fin de soirée. Jean-Michel Aulas, qui a prévu de s'entretenir avec l'intéressé dimanche, a bien confirmé que son joueur « était à blâmer mais serait également sanctionné ». L'entraîneur des Gones, Claude Puel, a pour sa part pris acte de la faute de Govou, un élément auquel il accorde « toute sa confiance. » Questionné sur la perte du brassard, l'ancien guide de Lille s'est montré évasif, ne sachant visiblement pas encore si cette mesure était juste ponctuelle ou définitive.

La rédaction avec Edward Jay à Lyon