Ancelotti : « Rennes, un match aussi important que Barcelone »

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Carlo Ancelotti, entre deux confrontations face au Barça en Ligue des champions, votre équipe ne risque-t-elle pas de se démobiliser à Rennes ?
Non, c’est une autre compétition. On doit rester concentré. C’est un moment important de la saison. On doit gérer nos sept points d’avance sur le deuxième (avant-Marseille-Bordeaux, ndlr). On doit faire tout notre possible pour gagner sans penser à ce qui s’est passé mardi (PSG-Barcelone, 2-2) ni à ce qui va se passer cette semaine (match retour mercredi).
N’êtes-vous pas tenté d’aligner une équipe pour la Coupe d’Europe et une autre pour le championnat ?
Il nous est parfois arrivé de changer des joueurs parce qu’ils n’avaient pas récupéré. Mais quatre jours après le match, il n’y a pas de problème de récupération. Le match contre Rennes est aussi important que celui face à Barcelone. C’est peut-être le match clé pour gagner le championnat. On doit reproduire ce qu’on avait fait contre Montpellier (1-0). On avait gagné, et après, on avait bien préparé le match contre Barcelone.
Une défaite contre Rennes serait-elle grave, compte tenu de votre avance au classement ?
Non, ça ne serait pas grave. Avec sept points d’avance, on peut gérer une défaite, mais ce n’est pas notre objectif. Nous voulons gagner car il est possible d’accroître notre avance. Ce sera difficile. Rennes est une équipe dangereuse, avec beaucoup de vitesse et de qualités sur le plan offensif.
Certains joueurs comme Ménez ou Gameiro ont-ils des points à gagner en vue de la Ligue des champions ?
Non. Je vais mettre en place la meilleure équipe pour gagner.
Lionel Messi est incertain pour mercredi. Qu’est-ce que cela changerait s’il ne jouait pas ?
Beaucoup de choses. Il n’y a pas beaucoup de joueurs qui peuvent faire la différence. Il y a Messi, Ronaldo et peut-être Ibrahimovic.
Que vous inspirent les critiques à l’égard de David Beckham après sa prestation face au Barça ?
Je les trouve anormales et injustes. Il a fait un très bon match. Il a respecté les consignes que je lui ai données. Je lui avais demandé de jouer vite et vers l’avant, de changer le jeu. Il a fait exactement ce que je lui ai demandé. Je ne comprends pas les critiques.
Il est de plus en plus question de votre avenir personnel…
La chose la plus importante est gagner le championnat. Après, on peut parler avec le club, et si tout le monde est content, pas de problème. Je sais que je veux rester, alors je vais rester si tout le monde est content.
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Le point presse de Carlo Ancelotti a donné lieu à une drôle de tirade du technicien italien. Sans doute irrité par les bruits de couloir faisant état de pressions des propriétaires qataris pour faire jouer David Beckham face à Barcelone, mardi dernier en quart de finale aller de Ligue des champions (2-2), l’entraîneur parisien s’est lancé dans un long monologue, histoire de rétablir sa vérité. « C’est faux de dire que j’ai la pression du Qatar pour faire jouer un joueur. J’ai beaucoup d’expérience. Tout le monde doit comprendre que les présidents sont intelligents. Ils ne peuvent pas forcer un entraîneur à aligner un joueur, car ce dernier peuvent leur répondre : " Tu peux faire l’entraîneur et moi je rentre à la maison." J’ai côtoyé Silvio Berlusconi (président de l’AC Milan), Abramovitch (Chelsea), aujourd’hui Nasser (Al-Khelaïfi) et ça n’est jamais arrivé. J’entraîne depuis 1995 et je n’ai jamais été viré en cours de saison. Cela veut dire que je n’ai pas eu de pression pour aligner un joueur. Si je l’ai, je rentre à la maison, en vacances. En tout cas, ça m’énerve qu’on puisse le penser. La chose la plus importante pour moi est que le PSG gagne quelque chose cette année. Je ne suis pas un supporter de Beckham. Je ne suis pas son ami. Je cherche à être objectif. Un joueur ne joue pas s'il n'est pas bon à l'entraînement. Beckham mérite de jouer, même s'il a 37 ans. »