Angers: prison ferme pour un ultra après le caillassage d'un bus de supporters

Seize supporteurs du SCO d'Angers ont été condamnés jeudi à des peines de prison allant jusqu'à trois mois ferme pour avoir caillassé en 2018 un bus de supporteurs de l'EA Guingamp. Plusieurs personnes avaient été blessées.

Plus d'un an après, la justice a rendu son verdict pour le caillassage d'un bus de supporters de l'En Avant de Guingamp. Des peines de prison allant jusqu'à trois mois ferme ont été infligées jeudi à 16 supporters du SCO d'Angers, jugés par le tribunal correctionnel de la ville angevine pour "violences en réunion" et "dégradations ou détériorations du bien d'autrui commises en réunion". Des supporters de l'EAG avait été blessés lors des heurts.

Parmi les 16 hommes jugés, âgés de 19 à 46 ans, l'un d'eux a écopé de trois mois de prison ferme. Les autres ont été condamnés à des peines s'étalant de huit à douze mois de prison avec sursis.

Les supporteurs angevins ont également écopé de 500 euros d'amende et d'une interdiction de paraître dans tous les stades de Ligue 1 pendant six mois. Ils devront aussi s'acquitter solidairement des plus de 10.000 euros de dommages et intérêts accordés aux victimes.

Des supporters blessés par des débris de verre

Les faits reprochés sont survenus le soir du 29 septembre 2018, après un match de Ligue 1 remporté par Guingamp contre Angers (1-0). Six vitres latérales du bus avaient volé en éclat, ainsi que le pare-brise frontal. Huit personnes avaient été légèrement blessées, dont un enfant de 12 ans. Une des victimes avait été blessée par des débris de verre dans les yeux. Après une longue enquête, les 16 personnes avaient été identifiées comme faisant partie du groupe d'agresseurs.

Lors de l'audience fin septembre, un contentieux toujours présent entre les ultras des deux camps avait été mentionné, sur fond de drapeaux volés il y a plus de dix ans. Une "guerre" qui se termine parfois en bagarre rangée.

Le club angevin avait "condamné fermement les incidents inexcusables (...) qui viennent ternir l'image d'Angers SCO et de la grande majorité de ses supporters". Les incidents avaient également été condamnés par la Ligue de football professionnel (LFP).

JA avec AFP