
Anigo : « Ben Arfa doit bien choisir son nouveau club »

José Anigo - -
José Anigo, comment l’Olympique de Marseille aborde-t-il ce Trophée des champions?
C’est un match qui permet d’épingler un titre. Mais je pense que des deux côtés, la rencontre sera abordée en toute sérénité et sans pression. Ça reste un OM/PSG : un match particulier. Il nous manque quatre joueurs importants (Heinze, Mbia, Brandao et Niang, nldr) plus Jordan Ayew qui a été pas mal pendant les matchs de préparation. On a toujours l’état d’esprit de l’an dernier. Le groupe a ses automatismes, donc on aura une équipe.
Nous sommes également en période de transferts. A quoi peut-on s’attendre dans les jours ou semaines à venir ?
On va engager des sorties. Dans les jours qui viennent, il peut y avoir un départ qui permettra une arrivée. Didier cherchait depuis le début du mercato un joueur au milieu de terrain et un autre devant.
Ce départ peut-être celui d’Hatem Ben Arfa ?
C’est possible. Hatem a besoin de temps de jeu. Aujourd’hui, peut-être qu’un championnat étranger peut lui permettre de moins souffrir de comparaisons ou de tout ce qui peut le freiner dans sa progression. C’est un peu dommage (qu’il parte). Mais je pense avoir fait avec lui le maximum. Il est lui-même conscient qu’il doit bien choisir le club où il doit aller pour qu’il puisse rebondir. Il a du talent et il doit l’exprimer. Chez nous, il a eu des bons et des mauvais moments. Il faut que ce soit une séparation qui se fasse du mieux possible.
Vous avez beaucoup discuté de son avenir ces jours-ci…
On est tout le temps en train de parler de ça (son départ, ndlr). Je lui donne mon point de vue. Il faut qu’il mette le pied dans un club où, pendant 38 journées, il puisse se régaler. Il lui faut un championnat qui corresponde à ses qualités. Ça ne passera pas forcément pas par un très grand club. Mais il faut un club, un coach et un environnement qui lui conviennent parfaitement. Il n’y a pas que Newcastle. Il y a des clubs allemands. Ils sont quatre ou cinq avec lesquels nous sommes en discussion.
« Adebayor ? Irréalisable »
Il y a eu très peu de mouvement à l’OM. Votre mercato est très calme…
On vient d’être champion. Ça signifie qu’on a un effectif qui est quand même intéressant. Il faut certes renouveler les choses. Bonnart est parti car il ne voulait pas rester malgré nos propositions intéressantes. On a pris un joueur d’avenir avec César Azpilicueta. En fonction des besoins de Didier, il y aura des discussions.
Le nom d’Emmanuel Adebayor (Manchester City) est sorti récemment. Pouvez-vous confirmer ?
Ce sont des rumeurs, surtout quand on connaît son salaire. A moins que son club participe à son salaire dans le cadre d’un prêt… Mais c’est quand même impensable, irréalisable.
A titre personnel, vous semblez beaucoup apprécier Kévin Gameiro…
Tout le monde s’accorde à dire que c’est bon joueur. Après, il faut voir s’il entre dans une organisation mise en place par l’entraîneur. Et il y a la partie économique. En France, tout le monde part dans les grands délires. Ça monte à deux ou trois fois plus que les prix du marché. Gignac et Gameiro font partie de ce qui se fait de mieux en France aujourd’hui au poste d’attaquant. Mais ils affolent les compteurs.
La piste Alou Diarra est-elle définitivement morte ?
Rien n’est figé. J’ai écouté mon président l’autre jour qui a parlé au président Triaud. Il a dit que c’était compliqué. Je maintiens le mot « compliqué ». Mais en football, rien n’est figé…