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Anigo : « Ça a aidé à secouer le cocotier ! »

José Anigo

José Anigo - -

Invité de Larqué Foot ce dimanche, José Anigo a assuré avoir tourné la page après le clash qui l’a opposé à Didier Deschamps, l’entraîneur marseillais, en octobre dernier. Le directeur sportif de l’OM évite DD mais vit bien la situation.

José Anigo, quels sont vos rapports actuels avec Didier Deschamps trois mois après votre prise de bec avec Didier Deschamps ?

Il n’y en a pas. Chacun bosse dans son domaine et chacun essaie d’être le plus professionnel possible.

Ce clash a-t-il participé à remettre Marseille sur les rails après un début de saison complètement manqué ?

Ça a peut-être aidé à secouer le cocotier à un moment où il y en avait besoin. Ça a permis de faire prendre conscience à tout le monde qu’il fallait se bouger les fesses. Ça a aussi contribué à retrouver une forme de calme et de sérénité.

Quel est aujourd’hui votre rôle exact à Marseille ?

Mon rôle est de bâtir l’équipe pour l’année prochaine. J’ai aussi participé au mercato de janvier avec la sortie de Lucho (transféré à Porto) et l’arrivée de Brandao. Je fais en sorte de réaliser toutes les demandes que l’entraîneur fait parvenir.

La blessure est-elle cicatrisée ?

Je ne suis pas rancunier. Une fois que l’histoire est terminée, c’est fini. Je suis passé à autre chose. Je ne vis pas avec tout ça.

Est-ce actuellement difficile pour Marseille de réaliser des coups sur les marché des transferts ?

On est en flux tendus mais c’est le lot de tous les clubs français, hormis le Paris Saint-Germain. On parle de l’OM mais tous les autres clubs sont logés à la même enseigne. Il faut être plus ingénieux et plus malin. On réfléchit à ce qu’on veut bâtir l’année prochaine avec des joueurs qui correspondent à ce qu’on veut mettre en termes de finances. A part Paris, je ne vois pas qui est armé pour faire un gros transfert.

« Je ne regrette pas ce que j’ai dit »

Pour quelles raisons le transfert de Lucho a-t-il été réalisé aussi sereinement et discrètement ?

Ça a été bien fait de manière professionnelle. C’était acté, ça ne s’est pas fait du jour au lendemain. Il y avait une prise de position claire de la part de Lucho. Il a fallu attendre que le match de Rennes passe pour finaliser la sortie de Lucho qui était prévue.

Au moment du clash, Marseille était en bas de classement. Désormais, le club est 5e. Comment expliquez-vous ce revirement de situation ?

Dans les clubs, il y a des gens avec de la personnalité et parfois, il y a des clashs comme cela arrive dans certaines sociétés. C’est arrivé chez nous mais ce n’était pas le bordel ambulant (sic). Il y a des gens compétents à tous les étages. Aujourd’hui, on a retrouvé du calme et de la sérénité. C’est aussi parce que les résultats sont revenus.

Regrettez-vous les propos que vous avez tenus ?

Je ne regrette jamais ce que je fais. Je ne regrette pas ce que j’ai dit. J’aurais peut-être dû le dire différemment. J’ai tourné la page, je suis passé à autre chose. Ce qui m’intéresse, c’est l’OM et l’avenir.

Quels sont vos rapports avec le groupe professionnel ?

Ils sont toujours les mêmes. Quand on est directeur sportif, on est en charge de beaucoup de choses. Quand je lis que je ne peux pas aller à tel endroit, ce sont des bêtises parce que je vais où je veux. J’ai envie de laisser Didier travailler dans son domaine pour qu’il n’y ait plus de confusion et de problème. Je travaille dans mon domaine qui permet au club et à l’entraîneur d’avoir des joueurs en temps et en heure. C’est déjà beaucoup de travail. Je m’y retrouve largement.