Anigo : « Deschamps a raison d’insister pour Ben Arfa »

"Vous savez comment procèdent les Lyonnais" explique José Anigo concernant l'intérêt de Lyon cet été pour Mamadou Niang - -
José Anigo, quand verra-t-on enfin Hatem Ben Arfa éclater avec le maillot de l’OM sur le dos ?
Si j’avais la réponse… Le problème, c’est que quand tu le vois entrer dimanche face à Bordeaux, tu te dis qu’il est capable de tout. Il est capable du meilleur. Il est entré comme une bombe et puis lors du match d’avant, face à Rennes, il démarre le match et il est un peu absent.
Eric Gerets avait déjà tenté le pari Ben Arfa avant Didier Deschamps. Est-ce que ce dernier a raison d’insister ou alors faudrait-il considérer plutôt Ben Arfa comme un joker ?
Non, Didier a raison d’insister avec lui. Au moins, on sera allé au bout des choses avec Hatem. Je continue à penser que ce garçon a trop de qualités et de talent pour ne pas réussir. Après, c’est vrai que ce qu’il montre, c’est par intermittence. Je ferai partie, en tout cas, de ceux qui continueront à croire en lui.
On a évoqué avec Jean-Michel Aulas l’intérêt de Lyon concernant Mamadou Niang. Le président de l’OL nous a dit que c’est le joueur, avec son agent, qui avaient fait le premier pas vers Lyon. Vous confirmez ?
Je n’ai pas eu l’agent de Mamadou Niang. J’ai eu Marino Faccioli au téléphone. L’agent de Mamadou Niang ne travaille pas pour Lyon. C’est Marino Faccioli qui travaille pour Lyon. Mais bon, peu importe.
« Une offre verbale de Lyon pour Niang »
Peu importe, peu importe…
Mais vous savez comment procèdent les Lyonnais. Tous les étés, il y a un feuilleton avec un club. Un coup, c’est Pauleta. Un coup, c’est Chamakh. Un coup, c’est Niang.
Aulas nous a dit que cela avait permis à Niang de réévaluer son salaire.
Il a raison. Mais ce n’est pas très sport. Vous savez, il y a des clubs qui poussent et qui grandissent... et qui arriveront un jour à vous faire la même chose.
Lyon a-t-il formulé une offre pour Mamadou Niang ?
Il y a eu une offre verbale. Mais ce n’est pas allé plus loin. J’ai discuté une ou deux fois avec Marino Faccioli. Comme Mamadou Niang n’avait pas de bon de sortie, on a vite fermé le dossier. On l’a expliqué au joueur et à son agent. Lyon a fait une petite tentative mais cela a vite cessé. On ne peut pas dire qu’ils nous aient gênés dans notre travail avec Mamadou.
Quant à Mathieu Valbuena…Vous nous confirmez qu’il sera bien marseillais cette saison ?
Oui… Mathieu reste. A lui de démontrer qu’il peut jouer chez nous.
Pourtant, le joueur croulait sous les propositions… Son agent, Christophe Hutteau a fait comprendre aux médias qu’il avait refusé plusieurs offres. Sont-elles parvenues sur votre bureau ?
Nous, on n'a rien reçu. C’est vrai que Christophe Hutteau a discuté avec beaucoup de club. Mais après, peut-être que le prix annoncé pour Mathieu était trop élevé… On a eu beaucoup de propositions de prêt avec option d’achat pour lui. A un moment donné, il y a eu le Zenit St-Petersbourg… quelques bons clubs comme ça. Mais rien de bien concret. De toute façon, on ne sait jamais la vérité là-dedans.
« Si je devais piquer un joueur au PSG, ce serait Stéphane Sessegnon »
A une époque, Didier Deschamps avait finalement convaincu Bernard Tapie de le conserver alors que le président de l’OM n’en voulait pas. Est-ce qu’aujourd’hui, avec Didier Deschamps, et c’est ça l’ironie du sort, entraîneur, Mathieu Valbuena peut rééditer un scénario de ce genre ?
Ecoutez… à partir du moment où Didier Deschamps, qui est un homme intelligent, peut penser qu’il a besoin de Mathieu et que Mathieu arrive à montrer que son potentiel est intéressant pour l’équipe, cela peut faire un bon mariage. C’est une histoire qui peut ressembler à celle que vous venez de décrire. Mathieu, qui était partant, peut rester et réaliser une bonne saison.
On connaît l’intérêt de l’OM, en raison d’un passé récent, pour certains joueurs du PSG. Y a-t-il des joueurs du club de la capitale susceptibles de vous intéresser ?
Aujourd’hui, si je devais en piquer un à ce club, ce serait Stéphane Sessegnon. Mais bon, peut-être qu’on va le laisser pousser un peu à Paris et puis après, on viendra le chercher.