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Antonetti dans tous ses états

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Antonetti dans tous ses états Avant de rendre un hommage appuyé à ses joueurs, vainqueurs à 9 contre 11 du PSG, ce samedi au Parc des Princes (2-1), l’entraîneur du Stade Rennais, furieux contre l’arbitre, est parfois sorti de ses gonds.

Frédéric Antonetti n’oubliera sans doute jamais ce déplacement dans la capitale. Au Parc des Princes où le PSG a concédé son deuxième revers consécutif de la saison (2-1), sa formation a réalisé l’un des exploits de la saison de Ligue 1. A dix, puis à neuf contre onze après les expulsions de Costil (25e) et Makoun (52e), l’équipe bretonne a résisté à tous les assauts offensifs du PSG pour signer son 3e succès de rang en L1. « Ce que je retiens, c’est que les joueurs ont été héroïques et fantastiques, jubile leur entraîneur. C’est une victoire pour l'ensemble du club. On a souvent reproché le manque de caractère. Ce soir, on a démontré le contraire. Je ne reviens pas sur les évènements. Je veux savourer cette victoire et dire à l’ensemble du club et aux joueurs qu'il faut que ce soit un axe fondateur pour faire la plus belle saison possible. J’espère que c'est un déclic pour la suite. Bravo aux joueurs, qu'ils savourent ! »

« Je n’ai pas l’impression d’être respecté »

Si l’épilogue est heureux, voire jubilatoire si l’on observe l’immense joie des Bretons sur la pelouse du Parc des Princes, Frédéric Antonetti est d’abord passé par tous les états. Après l’expulsion de son gardien Benoît Costil, on l’a même vu, fou de rage, jeter sa parka sur la pelouse. Un geste loin d’être surprenant compte tenu du contexte très électrique entre le coach breton et le corps arbitral.

Quarante-huit heures avant la rencontre, le coach rennais avait maladroitement déclenché un début de polémique en parlant des « vrais Italiens » au sujet de Carlo Ancelotti, de son staff, et de leur influence supposée sur le corps arbitral. Avant de rectifier ses propos et de se montrer élogieux à l’égard du technicien parisien, il avait même souhaité que « ce match ne se joue pas sur une erreur d’arbitrage. » Pas de chance, deux de ses joueurs ont été exclus. Il n’en fallait donc pas beaucoup plus au coach breton pour entrer dans une colère noire : « Je pense qu’il faut résister à la pression, lâche-t-il à la mi-temps au micro de Canal +. Une pression comme celle que le PSG –même si c’est un grand club – a mis cette semaine. Mister Ancelotti a dit : « On veut le respect. » Mais Rennes aussi veut le respect, c’est tout ! Je n’ai pas l’impression d’être respecté. Après ils sont forts, pas de problème. C’est ça que je dis : si le football veut grandir, il faut grandir aussi et supporter la pression. » Pression qui était bien retombée, chez lui, à l’issue de la rencontre.

Aurélien Brossier