ASSE-Bordeaux : Les Verts (encore) privés de podium

Pas de 20e but en L1 pour Aubameyang - -
Est-ce le manque d’ambiance, dû à la décision du club de fermer une tribune pour raison de sécurité, qui a glacé les Stéphanois ? Ou bien le repos d’une semaine, après un mois passé à enchaîner les matches sur un train d’enfer ? Toujours est-il que face à des Bordelais passés maîtres dans l’art du match nul (15 cette saison, record d’Europe) et du 0-0 (7, record également), ils n’ont produit qu’une pâle copie du jeu enthousiasmant qui leur permettait de lorgner le podium en cas de victoire (0-0). Certes, les Verts restent une des deux seules équipes des cinq grands championnats européens invaincues en 2013 avec… le Bayern !
Mais cette statistique est sans doute une très maigre consolation pour l’ASSE, souveraine à domicile ces derniers temps (5 victoires en 6 matches), et qui avait là une très belle occasion de conforter son statut de prétendant à la troisième place en se hissant provisoirement sur le podium. Christophe Galtier préfère toutefois relativiser. « On n’a pas de regrets à avoir. On n’est pas arrivé à marquer. Ça se joue à pas grand-chose, parce qu’on a beaucoup de situations favorables. On manque de précision, on tombe sur un gardien bien inspiré, voilà tout. On est déçus, parce qu’on ne prend qu’un point, mais c’est quand même un point. Ça reste une occasion manquée de monter sur le podium mais on a joué notre chance à fond. Il nous a manqué de la chance. Il en faut toujours un peu, surtout quand on joue aussi souvent ».
Aubameyang avait la clé
Les Girondins avaient pourtant clairement la tête à leur demi-finale de Coupe de France (mardi, à Troyes). En attestent leur effectif remaniée et leur tactique attentiste. « Pour nous c’est un point de gagné. Je ne sais pas si il est juste, mais il nous satisfait », concédera Francis Gillot après la rencontre. Et si les trois derniers matches entre les deux équipes dans le Chaudron avaient accouché de 13 buts, celle-ci est bien loin du compte. Avec plus de réussite, les locaux auraient pu faire honneur aux chiffres, seulement le trident offensif n’était pas dans un grand soir niveau finition. Un constat similaire, finalement, au week-end dernier, lors du derby face à Lyon.
Ni la tête de Brandao (7e, 58e), ni les multiples échappées dans le dos de la défense d’un Aubameyang aussi intenable que maladroit (23e, 32e, 52e, 78e) n’y changeront quoi que ce soit. Pas plus que les tentatives d’Hamouma, de près (35e), ou de Guilavogui, de loin (50e), repoussées par un Carrasso vigilant. Sans son douzième homme, une grande majorité du public ayant décidé de faire la grève des encouragements en soutien des « Green Angels », privés de match à la suite de la fermeture du bloc 34, l’ASSE ne trouvera jamais la faille. Scotchée au pied du podium, elle pourrait même voir Nice et Lille lui griller la politesse en cas de victoire. Sans but, sans ambiance et sans résultat, Geoffroy-Guichard était bien triste ce vendredi.
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