Au stade des regrets

Réduit à dix après une demi-heure de jeu, l’OM, confronté à un remarquable Carraso, n’a été rejoint au score par les Girondins que dans les dernières minutes du match.

Avant la rencontre, Fernando s’en agaçait presque. « C’est la sixième année qu’on m’en parle ! », glissait le Brésilien à l’évocation de la fameuse statistique qui entoure les Bordeaux-Marseille. Trente-trois ans que l’OM ne l’a plus emporté sur la pelouse bordelaise ! Hier soir, les Marseillais ont été à deux doigts de vaincre ce signe indien. Mais comme contre Paris la semaine dernière (2-1), les Bordelais ont eu le mérite d’y croire jusqu’au bout.
Malgré un début de match peu dynamique, l’OM ouvre le score dès la 12e minute. Sur une merveille de débordement, Brandao voit son centre détourné. Bien démarqué, Lucho est à l’affût et ouvre le score à bout portant. Marseille semble alors bien tenir la partie.
C’est sans compter sur l’intervention d’un acteur dont l’influence sur la rencontre n’aura pas été anodine. Pour son premier match de l’année, Tony Chapron peine à se mettre dans le bain. Dès la 6e minute, il refuse aux Marseillais un penalty logique après un accrochage de Chalmé sur Ayew. A la 31e, il néglige coup sur coup deux mains marseillaises dans la surface. Avant d’expulser directement Edouard Cissé deux minutes plus tard, sur un tacle plus maladroit que dangereux (33e).

Le poteau pour Rémy

Malgré ce coup du sort, l’OM tient bon. Il s’en faut même de peu pour que Lucho ne double la mise sur un coup franc détourné (60e). Mais Cédric Carrasso veille et il permet à son équipe de rester dans la course.
En supériorité numérique pendant près d’une heure, les Bordelais prennent une emprise de plus en plus évidente en seconde période. Après deux grosses occasions de Wendel (53e) et Fernando (60e), ils trouvent la faille sur une tête de Modeste consécutive à un centre de Plasil (87e). A l’image de deux autres recrues de la semaine, Ben Khalfallah et Maazou, l’ancien Niçois s’est déjà bien intégré à un effectif désormais 14e de Ligue 1.
De leur côté, les Marseillais repartent avec des regrets. Plutôt bon hier, Loïc Rémy aurait même pu inscrire son premier but sur une frappe s’il n’avait pas trouvé le poteau (77e). Avec son apport et celui de Gignac, qui a joué une vingtaine minutes, les Marseillais peuvent voir plus haut que la triste 10e place qu’ils occupent ce matin.