Aulas : « J’ai l’intuition qu’on va jouer la Croatie en barrages »

A l’occasion de la présentation des résultats annuels 2012-2013 d’OL Groupe, le président de Lyon, Jean Michel Aulas, a tenu une conférence de presse. Le dirigeant est revenu sur les défis de son club. Et sur les Bleus.

Une sérénité à toute épreuve

« Avec Rémi (Garde), on a pris des dispositions pour faire face à ce court terme. Mais il faut être en alerte. On a déjà eu ce classement au bout de 9 journées avec Claude Puel et on a fini 3e cette année-là. Il y a eu des moments difficiles par le passé. Je peux vous dire qu’on va tout mettre en œuvre pour que le classement soit redressé. Si nous n’avions pas perdu contre Reims (0-1 à Gerland) dans un match qui a mal tourné, on serait à 3 points de Marseille et du podium. Je pense qu’il y a autant de raisons d’espérer que de craindre le pire. Mais ce n’est pas parce qu’on pense au pire qu’on a la certitude de réussir. Je suis confiant parce que nous avons une équipe de qualité. Il faut trouver les bonnes solutions en travaillant et non pas en se lamentant. Je suis frappé par la prise de conscience collective de tout le club. Je suis impressionné par la maitrise de Rémi en cette période de tempête. »

Des ventes à venir

« Il peut y avoir un certain nombre de ventes. Ça fait partie du plan d’apurement des résultats. Ça ne veut pas dire qu’il n’y aura pas d’acquisition. Mais tant que le stade n’est pas opérationnel, on n’ira pas dans des achats à très haut niveau. On va rester dans une stratégie sérieuse et conforme au fair-play financier. Je rappelle que tout le monde va de voir se soustraire au fair-play financier. Même ceux qui ont le support d’investisseurs étrangers comme les Qataris au PSG ou Dmitri Rybolovlev à Monaco. »

La taxe à 75%

« Si on est touchés, comme les perspectives d’aujourd’hui tendent à le démontrer, on fera partie des clubs les plus touchés. On doit être la deuxième équipe derrière le PSG car Monaco n’est pas concerné. Ce qui veut dire que nous avons encore beaucoup de joueurs à plus d’1 million d’euros. J’ai bon espoir qu’il y aura des aménagements sur cette taxe pour qu’on ne soit pas obligé de tomber dans des errements. Pour nous, ça serait l’obligation de vendre des joueurs supplémentaires. »

La réception de Bordeaux dimanche

« Il ne faut pas s’affoler, rester sûrs des choix qui sont faits. Le début de championnat est très serré. Il faut se garder de tirer des conclusions. Je pense qu’à la fin décembre on verra que Bordeaux et Lyon sont des équipes sur qui on pourra compter. Surtout, elles sont dans le fair-play financier. Elles ont la certitude d’être là dans deux ans. Ce qui est important, c’est de voir leur capacité à se retrouver dans les places européennes dans les prochaines semaines. »

Des supporters privés de déplacement à Saint-Etienne ?

« S’il ne devait pas y avoir de supporters lyonnais, ça serait une erreur du ministère de l’Intérieur. Lyon fait partie des clubs les plus organisés en matière de sécurité. Nous garantissons le déplacement de nos supporters. Interdire le transfert d’un certain nombre de supporters lyonnais à Saint-Etienne et réciproquement, c’est se mettre dans une situation de non exemplarité qui pénaliseraient les plus performants en matière de sécurité. Il n’y a pas de démonstration qu’en supprimant les transferts il y a moins d’incidents. Je suis intervenu auprès du ministre, M.Valls. J’ai demandé à la Ligue de revenir sur sa position initiale qui était de ne pas permettre le déplacement de supporters lyonnais. Je m’inscris en faux sur cette fausse bonne solution. Je ne veux pas assumer cette responsabilité de ne pas venir à Saint-Etienne avec nos supporters, sans les encadrer. »

Des Bleus encourageants

« J’étais au stade. Mon enthousiasme ne sombre dans la morosité médiatique de l’équipe de France de ces derniers jours. J’ai soutenu de toutes mes forces Karim Benzema quand il a marqué. Quand il entre, il n’y avait pas que des applaudissements et après son but, il n’y avait que des applaudissements. J’ai trouvé qu’il y avait de l’enthousiasme avec cette équipe. Il faut être juste. Par le passé, il y a eu des choses pas acceptables. Aujourd’hui, je suis dans la ligne du président Le Graët quand il dit que cette équipe ne mérite pas des approches déplacées. Je souhaite accompagner l’équipe de France au Brésil, car j’irai de toute façon. Et comme on joue jeudi contre un club croate (en Europa Ligue, ndlr), je vous donne un scoop : j’ai l’intuition qu’on va jouer la Croatie en barrages. Il y a parfois des choses écrites à l’avance. »

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